Jean-Luc Duhamel est le président de la confédération générale du patronat des petites et moyennes entreprises du département 92 (CGPPME). Présent lors du colloque sur l'Algérie, organisé à par le Consulat algérien à Nanterre et l'Association pour la coopération franco-algérienne (ACFA 92) il a répondu à nos questions sur le partenariat et ses contours entre l'Algérie et la France. Propos recueillis à Paris : Chahredine Berriah Lors du colloque de Nanterre, on a eu le sentiment que les entreprises économiques françaises n'étaient pas vraiment présentes en Algérie ; comment vous expliquez cela ? Vous avez pu remarquer que pendant mon intervention, je ne suis pas allé sur ce terrain là. Mais, je peux comprendre que vous ayez pu ressentir cela selon certaines interventions, mais je ne suis pas de cet avis et ce n'est pas du tout mon avis. J'ai plusieurs d'adhérents (PME) de notre organisation qui font du business avec l'Algérie et il y en a même qui sont implantés là bas. Et je peux même vous dire qu'il y en avait un qui était au colloque qui est déjà dans votre pays et qu'on va aider à activer le business. C'est vrai, j'ai pu avoir ce sentiment, peut-être qu'historiquement il y a eu des freins ou il y a eu des raisons… mais je pense qu'aujourd'hui les temps ont changé. M. Raffarin a été envoyé en Algérie missionné par le Président de la république, M. Sarkozy, ce n'est pas rien. Il a emmené avec lui des entreprises françaises en nombre. D'ailleurs, on était ensemble avec Mounir Gaouar d'ACFA 92, entre autres et cela montre bien qu'il y a une volonté d'échanges. Je pourrais même vous dire que les entreprises françaises ont toujours été présentes à la foire d'Alger, à ma connaissance. Il y a peut-être à un certains moments ou des barrières psychologiques ou des barrières financières et administratives. J'ai pu comprendre qu'à un certain moment, c'était un peu difficile. J'ai entendu, aussi, au forum d'Alger du mois de mai dernier, qu'il y avait des ouvertures importantes, une volonté affirmée de la part de la France dans la bouche de M. Raffarin et de notre ministre Lelouch. Une volonté aussi de la part de mon organisation la CCGPPME qui a apporté la bonne parole des entreprises françaises de coopérer. L'avenir est devant, c'est peut-être une banalité de vous dire cela, mais c'est une vérité. Mais, ce qui est important dans ce colloque de Nanterre et grâce à M. Mounir Gaouar, c'est d'avoir réussi à mobiliser des entreprises… Vous anticipez sur ma deuxième question, justement selon vous, qu'apportera ce colloque de Nanterre à l'Algérie et à la France ? Ecoutez, c'est encore chaud, mais les échos que j'ai pu avoir de ce colloque sont excellents. Je pense qu'il y avait de la convivialité et dans les ateliers une volonté d'essayer de trouver des solutions, il y a eu beaucoup d'échanges de cartes de visite… En ce qui nous concerne, je peux vous réaffirmer ce que j'ai dit à la tribune, on s'est engagé avec Acfa 92 à accompagner un maximum d'entreprises françaises qui souhaitent soit s'implanter en Algérie, soit commercer, soit apporter de la technologie, et à l'inverse, d'ailleurs, bénéficier des avancées technologiques des entreprises algériennes. Et on a déjà commencé avec une entreprise, suite à ce colloque, et on va voir comment la mettre en relation pour activer son business. Je vous le dis, on est optimiste parce que l'avenir, je le répète, est devant nous…