Né en 1955 à Tlemcen, Mounir Gaouar, diplômé de l'école supérieure de commerce de Paris et titulaire d'un doctorat d'économie à la Sorbonne, est le président de «Coffega International» et le fondateur de l'Institut international du café Mustapha Gaouar. -Vous venez de participer au forum des PME algériennes et françaises, vous en sortez avec quelles impressions ? J'aimerai, avant toute chose, remercier et féliciter l'organisation algérienne qui a fait de cet évènement une réussite exemplaire au niveau logistique. Concernant la réussite de ce forum, je ne possède pas tous les éléments pour répondre de façon générale. Néanmoins, je peux faire part des témoignages des sociétés algériennes que j'ai eu l'occasion et le plaisir de rencontrer. Il apparaît, ainsi, qu'il existait une grande disparité entre le professionnalisme et la volonté d'entreprendre des PME algériennes et le manque de propositions industrielles et technologiques proposées par les PME françaises. La plupart des sociétés algériennes rencontrées étaient déçues par la qualité des sociétés françaises. -Vous ne ratez jamais une occasion quand il s'agit d'apporter quelque chose à votre pays d'origine. Quels seraient vos attentes et vos projets en Algérie ? J'ai la chance d'avoir mes activités économiques en France et en Algérie. Par conséquent, je suis en mesure de faire le lien entre les demandes de mon pays natal l'Algérie et les offres de mon pays d'adoption, la France. Actuellement, toute mon énergie est focalisée dans le domaine agro-alimentaire. Mon projet et mon objectif consistent à offrir à l'Algérie le transfert de technologie et le savoir-faire dont elle a tant besoin afin de mieux maîtriser son développement dans ce secteur. Le but est donc triple: transfert de technologie, création d'emplois et exportation. -Les investissements dans les pays arabes sont en recul. L'Algérie peut-elle être une exception? En effet, les investissements directs dans les pays arabes ont diminué de plus de 10% par rapport à 2010 (50% pour la Tunisie et l'Egypte). Mais l'exception du Maroc, où les investissements ont atteint des records au cours du premier trimestre 2011, prouve bien que l'Algérie a un rôle très important à jouer. Je pense que la France devrait saisir à fond cette chance et cette main tendue, étant donné l'histoire unique qui la lie à l'Algérie.