Abdelilah Benkirane, chef du PJD, avait, lors de son discours de triomphe, tendu la main aux jeunes du Mouvement 20 février et aux salafistes marocains regroupés au sein de l'association El Adl oua El Ihssane. Cette dernière, tolérée par le makhzen, recevra-t-elle un agrément pour l'exercice libre de ses activités ? «Chaque chose en son temps, ne nous précipitons pas, nous avons d'autres priorités», confie un membre du PJD. Selon d'autres observateurs, notamment la presse marocaine hostile aux islamistes et proche du makhzen, on craint une évolution de la mouvance salafiste, le PJD étant amené pour la sauvegarde de ses intérêts à cohabiter, voire à composer avec eux pour se maintenir au pouvoir, alerte la classe politique marocaine.