Le correspondant d'El Khabar à El Bayadh croupit depuis dimanche dans les geôles de l'Etat sous le coup d'une peine d'une année de prison ferme. Son état de santé ne cesse de se dégrader au moment où il entame le quatrième jour de grève de la faim. Bachir Larabi a été condamné pour ses écrits et empêché ainsi de poursuivre sa mission de témoignage sur les ravages de la corruption dans ces contrées éloignées. Notre confrère paye les frais d'une politique liberticide et d'une guerre qui ne dit pas son nom déclarée dans le code pénal d'Ouyahia et confirmée par l'assassinat du Matin et la mise sous les verrous de son directeur Mohamed Benchicou. Contrairement aux déclarations officielles sur le caractère formel des lois qui pénalisent l'acte journalistique, notre profession ne cesse d'encaisser les coups les plus durs donnés par un pouvoir décidé à en finir avec la liberté de la presse. Le collectif des journalistes de Constantine se joint à toute la corporation pour dénoncer cette escalade et exiger la libération immédiate de Bachir Larabi et que cessent toutes les formes de harcèlement. Soyons vigilants et soyons mobilisés pour notre dignité et notre liberté. Constantine, le 25 janvier 2006