Les navires sont à quai depuis 13 jours, les importateurs bouillonnent, des centaines de passagers sont bloqués à Almeria. Les travailleurs du port de Ghazaouet persistent dans leur mouvement de contestation jusqu'à la satisfaction de leurs revendications. Le bras de fer enclenché, depuis 13 jours, entre les travailleurs (agents administratifs, les travailleurs à quai et les services de la capitainerie) du port et la direction générale de l'entreprise portuaire, risque de durer longtemps, si l'on se fie aux grévistes. «La revalorisation des salaires à hauteur de 10 000 DA et une révision des primes et des indemnités non perçues depuis 15 ans», telle est leur revendication. La direction générale tarde ou refuse de lâcher du lest. Donc, parmi les douze bateaux immobilisés au port depuis le début de ce débrayage, deux porte-conteneurs ont déjà levé l'ancre et se dirigent probablement vers d'autres ports de l'ouest du pays. Les importateurs commencent à manifester leur inquiétude quant au gel de leurs activités. Le paquebot, qui assure le transport des voyageurs entre Almeria (sud de l'Espagne) et l'ex-Nemours, n'a pas largué ses amarres sur le quai de la ville algérienne depuis bientôt deux semaines. Des centaines de passagers, dont des familles algériennes venant de France et ayant acheté des places pour Ghazaouet, sont bloqués à Almeria. Pourtant, une décision de justice déclarant illégale cette grève a été notifiée par voie de justice aux grévistes, mais apparemment, rien ne semble les ébranler tant que «nos revendications ne sont pas satisfaites», disent-ils. Au niveau de la direction générale du port, c'est le statu quo…