Questionné au sujet du témoignage de Raquel Rolnik, rapporteuse onusienne, Mamadou Mbaye réitère que cette dernière est libre et elle a répondu à l'invitation de l'Algérie. Les réformes et l'anticipation des révoltes populaires sont incontournables. Telle est la réponse de Mamadou Mbaye, coordinateur résident du système des Nations unies en Algérie, au sujet des réformes entreprises par l'Algérie. «Il est incontournable de réformer et d'anticiper», juge-t-il. L'invité du forum d'El Moudjahid, hier, estime que les changements effectués jusque-là dans les pays du Maghreb sont une bonne chose. La question des réfugiés a été évoquée avec insistance au cours du débat. Ainsi, l'Algérie compte 90 000 réfugiés sahraouis. L'estimation a été faite sur les renseignements fournis par le bureau des Nations unies pour répondre aux besoins de ces réfugiés. Mais la représentante du Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) attend toujours l'aval des autorités algériennes pour effectuer un recensement exhaustif. «Le recensement n'est pas autorisé par le gouvernement algérien», souligne Anne-Marie Messiaen, chargée du bureau de l'UNHCR à Alger. En plus des réfugiés sahraouis, l'Algérie accueille également d'autres réfugiés, dont les Subsahariens et ceux venus du Moyen-Orient. L'Algérie accueille des réfufiés de plusieurs nationalités Le bureau de l'UNHCR enregistre également 800 demandes d'asile. Dans ce contexte, Anne-Marie Messiaen manifeste son intention de travailler avec les autorités algériennes afin de développer une législation pour l'asile. Dans le cadre de la prise en charge des expatriés, l'Algérie a déboursé une enveloppe de 7 millions de dollars pour venir en aide aux réfugiés de la Corne de l'Afrique. M. Mbaye reconnaît que l'Algérie «est un donateur. Mais on ne le communique pas très souvent». Pour le respect des Conventions internationales, le coordinateur du système des Nations unies trouve que l'Algérie est très en avance. «Le défi des pays reste l'application de ces conventions sur le terrain», poursuit-il. Questionné au sujet du témoignage de la rapporteuse onusienne, Raquel Rolnik, Mamadou Mbaye réitère que cette dernière est libre et elle a répondu à l'invitation de l'Algérie. Il est à rappeler que cette rapporteuse est venue en juillet dernier pour enquêter sur le logement en Algérie. Ainsi, le coordinateur de l'ONU à Alger déclare qu'il n'a rien à voir ni avec le contenu ni avec la forme de ce rapport. Pour ce qui est du contexte de l'organisation de cette rencontre avec les médias, M. MBaye a indiqué qu'il vise le rapprochement entre la population et les 14 agences affiliées au bureau des Nations unies activant en Algérie. Il a reconnu par la même que le manque de communication de ses structures internationales a coûté très cher aux personnels de l'ONU. «La confusion nous a coûté la vie», regrette le coordinateur, rappelant l'attaque sanglante contre le siège des Nations unies à Abuja (Nigeria) survenu l'été dernier. Pour le volet coopératif, le représentant de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture annonce le lancement du recensement général agricole pour l'année prochaine.