Le président du tribunal criminel près la cour de justice de Tiaret a prononcé lundi soir la relaxe d'une personne, B.Houari, co-accusé dans une affaire d'assassinats de deux citoyens jetés par la suite, l'un dans un puits et l'autre dans une «sebkha». Affaire instruite en appel après une condamnation à mort énoncée en première instance. M.Mokhtar, le deuxième co-accusé est mort lui dans sa cellule en prison des suites d'une maladie. Les faits selon l'acte d'accusation remontent au 22 Mai 2009 quand des éléments de la gendarmerie nationale de la commune de Sidi Abderahmane, alertés par leurs pairs de Medrissa, ont découvert puis repêché un cadavre dans un puits situé dans une zone isolée sur la route menant vers la wilaya d'El Bayadh. Après l'identification, C.D., à travers une pièce d'identité trouvée sur lui et l'autopsie pratiquée sur le corps par le médecin légiste, il s'est avéré que la victime a été achevée par balle avant d'être jetée au fond du puits depuis sa disparition le 8 avril 2009. Les enquêteurs, après la découverte du téléphone de la victime, vont vite arrêter un suspect, M.Mokhtar. Ce dernier, une fois arrêté, passe aux aveux non sans indiquer aux gendarmes l'enfouissement d'une deuxième victime, Amjad Belhadria, lui aussi tué par balle. Le mobile, selon toute vraisemblance, sera lié à la subtilisation d'une grande somme d'argent que l'une des victimes destinait à l'achat de bijoux pour les besoins d'un mariage. Les deux victimes furent d'ailleurs emmenées d'Oran vers Saïda en passant par la commune de Aïn-Kermès. Une abracadabrante affaire qui a donné des sueurs froides à l'assistance, aux jurés et aux trois avocats qui ont brillamment démontré qu'il n'y avait aucune preuve matériel contre lui d'où le doute qui a entraîné sa relaxe. Inutile de décrire l'atmosphère qui a régné après le verdict. Des youyous pour l'une des familles et des pleurs pour les membres des victimes.