Le forum économique mondial de Davos (est de la Suisse) a ouvert sa grand-messe, mercredi dernier, en présence de près de 2300 représentants de l'élite politique et économique mondiale. L'Algérie est représentée dans cette rencontre par Hamid Temmar, ministre des Participations et la Promotion des investissements. Beaucoup de thèmes, liés notamment à la sécurité des approvisionnements en pétrole et en gaz, à la montée en puissance de la Chine et de l'Inde et à la question du terrorisme, sont inscrits à l'ordre du jour de cette réunion. En sus de ces thèmes, la question de la réforme de l'ONU sera aussi abordée. Placé sous le mot d'ordre « Prendre la responsabilité de décisions dures », ce sommet annuel sera clôturé demain. Mais quelles décisions en découlera-il ? Les acteurs mondiaux qui animeront cette rencontre feront-ils un pas en avant pour permettre l'accès à des biens vitaux comme l'eau, les médicaments, l'alimentation... aux populations vulnérables ? Vont-ils atténuer leur politique néolibérale de plus en plus agressive ? En tous les cas, les ambitions des populations sont exprimées à travers le Forum social mondial, dont la réunion s'est tenue, il y a une semaine, à Bamako (Mali). Le rejet des politiques « néolibérales » et « impérialistes » a eu lieu également en Suisse, à l'occasion de la tenue de la rencontre de Davos. Des contestations se traduisant souvent par des mobilisations contre le bradage de la sécurité sociale, des services publics et des conditions de travail. A signaler que le « Davos 2006 » a enfin pris une décision importante en matière de lutte contre les pandémies. Il s'agit du financement d'un plan mondial de lutte contre la tuberculose visant à sauver 14 millions de vies humaines durant la prochaine décennie. Proposé par le président nigérian Olusegun Obasanjo, le ministre britannique des Finances Gordon Brown et le milliardaire américain Bill Gates, ledit plan sera financé à hauteur de 58 milliards de dollars. L'objectif, selon les participants au sommet, est d'éradiquer complètement cette maladie d'ici à l'horizon 2050. Le montant consacré à ce programme représente le triple des sommes prévues jusqu'alors par l'association Halte à la tuberculose. Par ailleurs, la crise énergétique était l'un des principaux points débattus, hier, par les présents à ce sommet. En dépit des assurances de l'OPEP, les participants se sont montrés inquiets quant à l'approvisionnement en pétrole. A rappeler que Davos est un espace de débats politiques et économiques où se réunissent chaque année plus de 1000 grandes firmes internationales et les leaders politiques de nombreux pays.