Une rencontre régionale a été organisée par la FAO (Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture), en partenariat avec le département ministériel de Rachid Benaïssa et l'Institut national de la protection des végétaux, le week-end dernier, au niveau de la Chambre de l'agriculture de la wilaya de Tipasa. L'ouverture des travaux de cette manifestation, à laquelle avaient pris part de nombreux agriculteurs des wilayas de Chlef, Aïn Defla et Tipasa, s'est déroulée en présence du Libanais, Nabil Assaf, représentant de la FAO en Algérie. La mise en relief des champs-écoles a été l'objectif défini pour ce rendez-vous de formation et de vulgarisation. Cette initiative consiste à apprendre aux agriculteurs la mise en œuvre d'une lutte raisonnée contre cet insecte parasite et ravageur : la tutta absoluta. La wilaya de Tipasa comprend 3 champs-écoles qui se trouvent à Menaceur, Douaouda et Bou Ismaïl. Cette méthode préconise une lutte intégrée contre la lamineuse de la tomate. «Cette lutte intégrée se base sur une méthode culturale et non pas une lutte chimique, déclare Benzahra Abdelmoumen, secrétaire général de la CAW de Tipasa. La lutte chimique interviendra en dernier lieu, quand les attaques des insectes parasites deviennent trop importantes». Lors des débats, les fellahs se sont plaints des difficultés rencontrées dans l'éradication de la tutta absoluta, l'utilisation des phéromones qui diffère d'une exploitation à une autre et la désorganisation des fellahs en matière de lutte contre cet insecte. L'exemple de la wilaya de Tipasa a été cité. De 2005 à 2007, il y a eu une perte importante de production de tomate en raison de l'ampleur du fléau dans les champs et les chapelles. A présent, la lutte est plus efficace, d'où ce recul de la tutta absoluta enregistré dans les cultures. «Néanmoins, même si un champ-école existe à Menaceur, indique le SG de la CAW de Tipasa, un certain nombre de fellahs manquent de savoir-faire en matière de lutte».
