Des Syriens établis en Algérie ont organisé, hier, un sit-in près de l'ambassade de Syrie à Alger, pour dénoncer «la politique répressive de Bachar Al Assad contre les manifestants». En parallèle, des pro-Assad avaient préparé une contre-manifestation. Deux drapeaux ont été brandis à l'occasion. L'ancien, confectionné avant l'indépendance de la Syrie obtenue en 1946, a été soulevé par les anti-Assad. Un autre groupe de Syriens, établis en Algérie, s'était réuni à l'entrée de l'ambassade, l'actuel drapeau syrien à la main. Séparés par un cordon de la police, les deux camps s'échangeaient des accusations. «Des chebihas (mercenaires) sont recrutés par le régime criminel du clan Assad pour tuer en masse les faibles manifestants désarmés, sortis dans la rue pour réclamer leur droit à la liberté et à la démocratie», affirme Samir, 25 ans, opposant et étudiant syrien en sciences naturelles. Quant aux pro-Assad, ils avaient préparé la riposte. Une immense chaîne stéréo était placée sur le toit de la réception de l'ambassade. Des membres du personnel de la représentation diplomatique orchestraient la contre-manifestation. Des chants nationaux étaient répétés. De temps à autre, quelqu'un prenait le micro. «Bachar nous sommes avec toi. A bas les traîtres, à bas les collaborateurs des sionistes et des Américains, à bas les pions des Occidentaux», peut-on entendre.