Des dizaines d'habitants d'Ilmadjène ont procédé hier à la fermeture des antennes locales de l'Algérienne des eaux (ADE) et de la subdivision de l'hydraulique d'Azazga. Cette action a été décidée après concertation au village pour protester contre «l'iniquité dans la distribution de l'eau, l'insuffisance de cette denrée, notamment pour l'école primaire Belkis Ramdane, les risques de contamination du réseau de distribution, parsemé de nombreuses fuites, et au dessus duquel l'on a fait passer le réseau d'assainissement», dénoncent-ils. «Malgré nos écrits depuis des années pour interpeller les autorités, les services concernés de l'hydraulique et de l'ADE, ces derniers n'ont rien fait pour atténuer la crise, hormis le placement, la semaine dernière, d'un cadenas de sécurité pour la fermeture de la trappe du château d'eau, laissé en dégradation depuis des années», déplorent les villageois. «Nous recevons de l'eau un jour sur trois, pendant une heure, mais à un très faible débit», clament-ils. «Nous avons fait part, moult fois, par écrits, y compris dans la presse écrite, de toutes nos souffrances, mais rien n'a été fait. Nous voulons entendre les engagements du directeur de wilaya de l'hydraulique, du directeur de l'ADE de Tizi Ouzou, ou du moins du chef de daïra, ici, devant nous», clament les protestataires. La pénurie d'eau même en période hivernale touche de nombreux villages de la région alors que le barrage de Taksebt a été mis en service depuis plusieurs années.