Le chef-lieu de la daïra d'Azazga, l'une des plus importantes villes de la wilaya de Tizi Ouzou, ne dispose pas encore d'une gare routière. Des milliers de voyageurs transitent chaque jour par cette ville, en direction notamment de Tizi Ouzou ou d'Alger. Quotidiennement, une foule nombreuse s'amasse à la sortie-ouest de la ville, en attendant le bus ou le taxi collectif. Les voyageurs restent exposés aux aléas de la nature, été comme hiver. Ni abribus, ni quais de stationnement. L'endroit était initialement prévu pour abriter une gare routière, avec les commodités nécessaires. Mais au fur et à mesure des hésitations pour sa réalisation, le site est «rogné» progressivement par des constructeurs qui érigèrent des bâtisses pour diverses activités commerciales, y compris une agence bancaire. Au fil du temps, il ne reste de ce site qu'une bande de terre bordant la RN 12, où des vagues de voyageurs se regroupent et se succèdent au long de la journée pour choisir leur destination, vers la nouvelle gare de Bouhinoun, au sud de la ville de Tizi Ouzou, vers celle de Oued Aïssi, ouvertes depuis août dernier, ou vers Mekla, un autre chef-lieu de daïra, situé à une vingtaine de km de la ville d'Azazga. En l'absence de bus ou de fourgons «à quai», les voyageurs n'ont pas d'autre choix pour s'abriter, du soleil ou de la pluie, que sous les balcons du bâtiment d'un concessionnaire automobile, ou sous les arcades d'édifices jouxtant cette aire. Ainsi, dès qu'un bus ou un fourgon de transport apparaît, c'est la ruée et la bousculade. Selon le 1er vice-président de l'APC, la ville d'Azazga, qui connait sans cesse de l'extension, «aura une gare routière, de type B, qui sera fonctionnelle en 2013».