Les jours fériés sont souvent marqués dans la wilaya de Tizi Ouzou par la désorganisation dans les transports. Le transport pose problème pendant les jours fériés dans la wilaya de Tizi ouzou. A chaque fête religieuse ou nationale, les voyageurs des différentes localités de la wilaya rencontrent les mêmes problèmes. Un simple déplacement entre une localité et une autre s'avère être un parcours du combattant. Le citoyen subit cet état de fait se caractérisant par un dysfonctionnement et une anarchie ambiants dans ce secteur. Pour constater cela, nous nous sommes rendus, lundi, jour de l'Achoura, dans la ville d'Azazga, une localité située à 37 km à l'est du chef-lieu de wilaya. Dans la matinée, les rues de la ville grouillaient de monde. A voir toute cette foule, on croirait que tout fonctionne normalement, alors que la réalité est tout autre. Le même constat saute aux yeux, pratiquement au niveau de tous les points d'arrêt des fourgons desservant les différents villages de la localité. L'on a remarqué ainsi des groupes de citoyens à l'affut du moindre fourgon de transport public pour se déplacer vers leurs destinations diverses. «À chaque fois, c'est la même chose, on nous a presque habitués à ce calvaire ; à chaque occasion ou jour férié, les transporteurs partent festoyer tranquillement chez eux, laissant les voyageurs livrés à eux-mêmes. C'est dire le manque de professionnalisme chez ces transporteurs», fulmine un citoyen rencontré dans la ville. Ce problème n'est pas seulement le propre des destinations environnantes, mais également vers la ville de Tizi ouzou. Une ligne qui sature quotidiennement en raison du trafic routier qui s'est démultiplié ces dernières années. Vers 14 heures, une grande foule attendait sur le trottoir de ce qui est appelé «gare routière», sorte d'un petit espace où se garent les bus et les fourgons en partance vers Tizi Ouzou. Aucun fourgon, ni bus dans les alentours. Une sorte d'angoisse se lisait sur les visages de ces voyageurs en attente d'un providentiel moyen de transport. «Nous attentons depuis une demi-heure. Pour se rendre à Tizi ouzou, nous souffrons le calvaire, déjà subi tout au long de l'année, mais les jours fériés, c'est encore pire. Nous n'avons même pas où nous plaindre. Aussi, nous n'avons pas d'autre choix que de prendre notre mal en patience», se désole un étudiant rencontré sur les lieux en compagnie de son ami. A peine a-t-il terminé ses mots, c'est un bus en partance vers Hassi Messaoud qui se gare ; un grand soulagement se lisait sur les visages de la foule. Le bus a enfin embarqué tous les voyageurs angoissés par l'attente. Arrivés à la gare multimodale de Bouhinoun à Tizi Ouzou ou celle de Oued Aïssi, le voyageur est malmené : attendre qu'un hypothétique bus arrive pour rejoindre le chef-lieu de wilaya. Sitôt les portières d'un bus ouvertes, ruée et bousculade pour monter à bord. Puis attendre jusqu'à ce que ce dernier soit plein comme un œuf. Au centre-ville de Tizi Ouzou, dont le point d'arrêt des bus au «Jardin du 17 octobre 1961» (rue Abane Ramdane) a été récemment transféré vers la sortie-est du chef-lieu, la foule, impatiente, ne cesse de grandir au fil des minutes, attendant l'hypothétique bus vers Ath Douala, Oued Aïssi ou Timizart Loghvar. Devant cette situation, l'on ne peut responsabiliser le seul transporteur tant que les pouvoirs publics n'auront pas régulé ce secteur, en instaurant un service minimum obligatoire pendant les jours de fête.