Les Algériens repartent quasi bredouilles mais le cinéma arabe a été justement récompensé. Les Festival d'Oran du film arabe s'est terminé hier à Oran sur un palmarès équilibré qui couronne de très beaux films. Le comité d'organisation du cinquième Festival d'Oran du film arabe (FOFA), qui s'est achevé hier soir au palais des Conventions avec l'attribution des prix, a dressé un bilan de l'événement cinématographique le plus important du pays. Bilan établi lors de la conférence de presse, animée hier matin, à la Maison de la culture d'Oran. Rabéa Moussaoui, commissaire du festival , a eu la modestie de dire qu'il appartient à la presse d'évaluer la réussite au pas de la manifestation. «Le public a été nombreux à toutes les projections de films. A lui d'en juger aussi. Le public est assoiffé de ce genre de spectacles. Il a marqué une attention particulière aux débats qui ont suivi la projection», a-t-elle soutenu. Elle a évoqué l'intérêt pour les ateliers (un film d'une minute et bande dessinée) encadré par Hakim et Karim Traïdia en marge du festival. Mohamed Bensalah, président d'honneur du festival, a appelé à encadrer ces jeunes pour assurer la formation en dehors du festival. Il a également soutenu l'idée d'une récupération des salles de cinéma d'Oran, encore gérées par l'APC, pour qu'elles restent ouvertes durant toute l'année. « Nous avions eu du mal à placer le public nombreux dans les salles. Ces salles ne doivent pas fermer leurs portes. Les associations doivent se mêler pour que le public retrouve la culture cinématographique, et ce, en organisant des débats avec les cinéastes pendant toute l'année. Le Festival d'Oran doit aussi pouvoir s'étendre en dehors de la ville, ailleurs dans l'Ouest algérien, par exemple.Nous connaissons nos faiblesses, mais nous allons tout faire pour nous améliorer lors de la prochaine édition du FOFA »,a-t-il dit. Il a reconnu l'existence de mauvais comportements de certains spectateurs lors des projections (bavardages, sonneries de téléphone, ouverture des portières…). Nabila Rezaïg, responsable de la programmation du festival, a relevé que les cinq projections quotidiennes (longs et courts métrages, documentaires) se sont faites, la plupart du temps, avec des salles remplies «full». Bouziane Benachour, responsable de la communication, a indiqué que son équipe, qui s'est notamment chargée de la newsletter du festival, «El Wihr», n'avait pas le temps de souffler. L'idéal, selon lui, est que le festival ait plusieurs responsables de communication pour améliorer le travail avec la presse. « Nous n'avions qu'un mois et demi pour nous préparer. Il fallait parer au plus pressé. Je souhaite que la préparation du FOFA 2012 commence demain», a indiqué Bouziane Benachour. Nabila Rezaïg a, pour sa part, relevé que la programmation du festival s'est faite durant toute l'année malgré la non-fixation de la date de la manifestation. Situation née, selon Rabéa Moussaoui, des bouleversements qu'ont connus les pays arabes.
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