Le seul film tunisien produit en 2011, Dima Brando, de Ridha Béhi, bien accueilli par le public, pourrait être présent au Festival d'Oran. Idem pour la comédie libanaise Hallà, ala wayne ? (Et maintenant, on va où ?) de Nadine Labaki Douze longs métrages et vingt-et-un courts métrages seront en compétition au cinquième Festival d'Oran du film arabe (FOFA) prévu du 15 au 22 décembre 2011. Les organisateurs souhaitent programmer le film Hallà, ala wayne (Et maintenant, on va où ?) de la cinéaste libanaise Nadina Labaki. Projeté dans la section «Un certain regard» au festival de Cannes (France) 2011, ce long métrage a obtenu le prix du public au dernier festival de Toronto (Canada). Le Liban envisage de présenter ce film aux Oscars américains dans la section «meilleur film étranger». La comédie que Nadine Labaki a co-écrite avec Rodney El Haddad et Jihad Hojeily est sortie dans les salles libanaises en septembre 2011. Le public d'Oran aura-t-il la chance de la voir ? Possible. Les négociations se poursuivent. Hallà, ala wayne ? raconte l'histoire d'un village libanais habité par des musulmans et des chrétiens isolé par un champ de mines. Deux jeunes se chargent d'approvisionner le village au moyen d'une motocyclette qu'ils conduisent à travers un pont étroit, le seul chemin pour éviter les mines. La chrétienne Amal (Nadine Labaki), qui gère un café, est tombée amoureuse de Rabie (Julian Ferhat). Ce n'est qu'un prétexte pour souligner l'importance du dialogue entre confessions puisque le film est basé sur l'idée que les femmes tentent d'empêcher les hommes de se battre entre eux. Le dernier film du Tunisien Ridha Béhi, Dima Brando, le seul produit en 2011, devrait logiquement être au festival d'Oran. Ce film est incontournable vu l'accueil qui lui a été réservé à sa sortie en Tunisie. L'histoire d'amour entre Zina (Souheir Amara) et Anis (Anis Raach), racontée par le long métrage, n'est qu'un moyen d'évoquer un tendre drame. Pour la compétition des courts métrages, la plupart des pays arabes ont été invités à participer au FOFA. La Mauritanie, qui a convié l'Algérie aux dernières Journées du cinéma de Nouakchott, participe pour la première fois à la manifestation. Côté algérien, les derniers courts métrages de Yasmine Chouikh et de Amin Sidi-Boumediène seront, entre autres, dans la liste des films en course pour le El Wihr eddahabi (Le lion d'or) qui remplace l'Ahhager d'Or attribué lors des précédentes éditions. La projection des courts métrages se fera à la Cinémathèque d'Oran, alors que les longs métrages seront projetés dans les salles Maghreb et Saâda. Les dernières pluies ont inondé la salle Saâda, suscitant des inquiétudes parmi les organisateurs. Inquiétudes renforcées par la réaction lente des autorités, notamment l'APC d'Oran, malgré l'importance de l'événement culturel. «La ville d'Oran est dans piteux état en raison des travaux de plusieurs chantiers. Quelle image donnera-t-elle à l'arrivée des invités ?», s'interroge-t-on. Parallèlement à la compétition officielle, un forum des commissions du film arabe est programmé. Un colloque sur la formation cinématographique est également prévu. Rabéa Moussaoui, commissaire du festival et directrice de la culture à la wilaya d'Oran, a, dans une précédente déclaration à la presse, indiqué que la cérémonie d'ouverture du FOFA aura lieu au Centre des conventions Mohamed Benahmed d'Oran (CCO). Pour rappel, le long métrage algéro-tunisien Ennakhil el jarrih (Palmiers blessés), du réalisateur tunisien Abdellatif Benamar, avait remporté le premier prix de l'édition 2010 du festival d'Oran.