Pour la troisième année consécutive, l'Algérie est présente au Salon international du thermalisme et de la thalassothérapie qui se tient au Palais des Congrès, Porte Maillot, à Paris, depuis vendredi jusqu'à aujourd'hui. D'une présence modeste et humble les deux premières années, cette fois-ci l'Algérie est plus entreprenante, voire offensive. « L'Algérie a ressenti la nécessité de marquer sa présence au niveau de certains marchés extérieurs », indique Mustapha Chaoui, assistant du directeur général de la SGP Gestour, chargé du marketing et de la promotion. Mais aussi avec comme but de préparer le partenariat dans la perspective de la privatisation des structures thermales. Deux objectifs ont été retenus pour ce présent salon : information et pédagogie. « Informer les professionnels du thermalisme de nos potentialités pour un partenariat possible et souhaité et nous informer sur les tendances du marché, avoir d'autres références. Les médecins qui nous accompagnent assistent aux conférences et débats, sont invités à prendre des contacts avec leurs confrères sur les derniers équipements, par exemple, les gestionnaires se rapprochent aussi de leurs homologues sur les modalités de gestion des stations et d'organisation. Les aspects techniques, la maintenance des équipements qui évoluent très vite nous intéressent aussi », souligne Mustapha Chaoui. Et pour cette troisième année de participation avec sept stations thermales médicalisées (Hammam Bouhanifia, Hammam Bouhadjar, Hammam Boughrara, Hammam Salihine, Hammam Chellala, Hammam Guergour, Hammam Rabi) et le centre de thalassothérapie de Sidi Fredj. « Nous sommes plus entreprenants, nous faisons un travail de proximité. Nous savons poser notre diagnostic. Nous nous inscrivons dans une dynamique de progrès et d'évolution. Chaque structure est représentée par son directeur général, un gestionnaire, un commercial et un médecin. En termes de potentiel, l'Algérie est un "pays thermal par excellence'', mais qui a arrêté de se développer. » Pour combler ce retard, un plan de rattrapage a été mis en œuvre. Notre pays a des atouts à faire valoir : plus de 200 sources thermales identifiées -c'est, de ce point de vue, le pays le mieux loti de l'ensemble du Maghreb- ; des sites situés en zone montagneuse, sur la côte et dans de grandes villes, dans le désert, environnés de paysages touristiques et de vestiges historiques. C'est un attrait considérable. Toutefois, s'il y a un retard à combler en matière d'infrastructures d'hébergement, les prestations thérapeutiques sont de niveau correct. Il reste qu'une valorisation de ce potentiel est à réaliser. De même un travail de marketing et d'image est à faire, ce qui a commencé à être entrepris. Ainsi au salon de l'Algérie, outre les légendaires deglet nour qui ont fait la réputation de l'Algérie, aux visiteurs reçus avec courtoisie et sans esprit mercantile sont offerts des prospectus techniquement bien réalisés et bien documentés (conditions de séjour et d'hébergement, indications thérapeutiques et soins dispensés par chaque station, tarifs...). Les produits algériens sont destinés à une clientèle de gamme moyenne. Mustapha Chaoui constate aussi que l'état d'esprit des visiteurs a changé, et la réticence de la première année a cédé à une évolution positive considérable. Le public ne parle plus de contexte sécuritaire mais de questions pratiques.
