La cellule fonctionnelle de la réhabilitation, de la sauvegarde et de la gestion urbaine de La Casbah, mise sur pied par l'ancien wali délégué de Bab El Oued, est actuellement à pied d'œuvre au niveau du mausolée de Sidi Abderrahmane Ethaâlibi, situé à la rue Bencheneb dans La Basse Casbah. Rencontré à ce sujet, Guellal Saïd, coordonnateur principal de la cellule, veille aux prémices de la renaissance de ce patrimoine historique, avec le concours de l'ingénieur en génie civil, El Hachemi Saâdi, qui a bien voulu nous faire le tour du propriétaire et nous communiquer le développement des différentes phases de travaux de réhabilitation. « Le chantier est piloté par deux bureaux d'études, en l'occurrence ADT et Athar. Les travaux sont confiés à deux entreprises, qui ont fait leurs preuves dans la restauration du mausolée de Sidi Boumediene à Tlemcen. Nous travaillons également en étroite collaboration avec le CTC Centre, spécialisé dans l'ancien bâti. Les travaux sont répertoriés sur une fiche technique dûment agréée par l'Agence nationale de l'archéologie et le CTC », a souligné notre interlocuteur. Les poutres en bois incrustées dans les murs porteurs de la bâtisse sont des indices révélateurs sur la maîtrise des normes parasismiques de l'époque. Cette technique, qui consiste à accoler une maison l'une à l'autre, est née au lendemain du séisme qui a complètement ravagé Alger à l'époque ottomane. « Nous utilisons des matériaux extraits des ruines et les enduits de revêtement sont préparés à base de chaux aérienne et de sable des rivières », précise notre interlocuteur. Pour le moment, la cellule attend l'aval du ministère de la Culture pour restaurer et aménager l'ancien Beit edhiaffa (salle des invités) en bibliothèque. Et en vue de faire avancer ce projet de restauration, la circonscription de Bab El Oued a évacué la bâtisse de ses indus occupants, à savoir six familles. D'après les déclarations de notre interlocuteur, Omar Hachi a mis ses compétences d'historien particulièrement dans le recensement des personnes enterrées aux côtés du bey Ahmed à l'intérieur du site. Cela dit, il est utile de rappeler que le mausolée de Sidi Abderrahmane Ethaâlibi, dont l'accès principal était situé jadis à la porte Lalahoum, connaît le plus de ziarat (visites) de la gent féminine. Les femmes, dit-on, sont très attachées aux croyances traditionnelles. D'une superficie de 2660 m2, ce bâtiment religieux abrite les tombeaux de Sidi Ouali Dada, de Sidi F'lih, la sépulture de Sidi Ouadah et celle de Sidi Mansour.