Le mausolée Sidi Abderrahmane Ethaâlibi (1385-1470) fait l'objet depuis une année d'une relance de l'opération de restauration dont sont chargées les entreprises Sarl Cotram et ETB Mesmoudi (qui ont restauré, entre autres, le mausolée Sidi Boumediène) et les deux bureaux d'études Athar et ADT Chraïtia. « Jusqu'à présent, les travaux de réhabilitation vont bon train », selon l'expert et consultant auprès des bureaux d'études, Omar Hachi, qui a animé mercredi dernier, dans le cadre du mois du patrimoine, un exposé au Musée national des arts et traditions populaires sur le saint patron d'Alger, Sidi Abderrahmane Etthaâlibi, - ce natif de la région des Issers et quêteur de savoir qui a passé 52 ans de sa vie à Alger - et l'avancement des travaux de restauration du mausolée et de ses dépendances. Hachemi Saâdi, le maître d'ouvrage au niveau de la cellule fonctionnelle de réhabilitation, de sauvegarde et de la gestion urbaine de La Casbah, nous explique que « la première phase de l'opération qui a mobilisé environ 6 millions de dinars a consisté dans le confortement des murs et du plancher, et le traitement des fissures ». « Elle est terminée, ajoute-t-il, notamment les travaux de restauration concernant Dar El Oukil, les abattoirs et la salle de prière femmes (...). » « Soulignons que l'intervention sur ce monument historique s'opère principalement sur un espace renfermant le noyau central que constituent les annexes, les deux salles de prière et les cinq monuments funéraires des saints comme les hommes de religion Sidi Flih, Sidi Mançour, Sidi Ouali Dada, Sidi Ouadah et Sidi Abderrahmane », nous explique Omar Hachi, qui tient à préciser que « l'état des lieux nécessite des recherches pour pouvoir restituer à l'identique ce patrimoine historique classé, faut-il le rappeler, patrimoine national ». Il y va de même, renchérit-il, pour le cimetière de sépultures dit Maqbarat et'tolba qui renferme des personnalités illustres comme Cheikh Boukandoura, Cheikh Abdelhalim Bensmaya, Lala Aïcha (une des 4 filles de Sidi Abderrahmane), Mohamed Racim, les Roudouci et bien d'autres tombes transférées par l'administration coloniale dans ce lieu, et qu'il est difficile d'identifier. « Elles sont pratiquement ensevelies », dira-t-il. Soulignons que dans le souci de préserver le patrimoine national (matériel et immatériel), et par conséquent la mémoire collective, la ministre de la Culture, Khalida Toumi, a invité, mercredi dernier, Omar Hachi à chapeauter une équipe de chercheurs spécialistes dans le patrimoine comme Kamel El Filali, auteur de l'ouvrage Histoire de l'Algérie mystique, Zaïm El Khanchelaoui et autre Abderrahmane Moussaoui.