Une brigade de la police de l'urbanisme a été récemment installée dans la commune de La Casbah. Elle est composée de 12 agents de la sûreté de la circonscription de Bab El Oued. Selon Saïd Meziane, wali délégué de Bab El Oued, « cette brigade a pour missions la préservation de l'environnement, l'éradication et la lutte contre les constructions illicites ainsi que l'application des règles relatives à l'urbanisme. Elle a aussi pour rôle l'action de proximité, en restant à l'écoute des citoyens ». Toujours dans le même registre, La Casbah connaît actuellement une vaste opération d'hygiène. 4 opérateurs s'attellent à la tâche : Asrout (entreprise de l'entretien des routes), Net Com (entreprise de la collecte des ordures), DTP (direction des travaux publics) et la direction de l'hydraulique. Les 1000 agents dépêchés sur place par ces différentes entreprises sont à pied d'œuvre pour venir à bout des 35 décharges sauvages et des amas de gravats et de terre engendrés par des bâtisses effondrées. L'enlèvement des ordures qui est une tâche permanente et quotidienne sera renforcé d'ici à la fin du mois de décembre par l'enrichissement de la cavalerie de Net Com par 30 baudets. Ce qui accroîtra la fonction de balayage dans les ruelles du quartier, étroites et inaccessibles pour la majorité. Toujours selon Saïd Meziane, les espaces publics récupérés seront sommairement aménagés en placettes publiques et aires de jeux. De même, la place des Martyrs, encombrée depuis plus d'une décennie par des dizaines de vendeurs à la sauvette, « respire » enfin. Ces derniers, qui accaparaient l'endroit et obstruaient les différents accès à La Casbah, ont quitté les lieux. Un dispositif de dissuasion composé d'agents de la sûreté de l'arrondissement a été déployé sur place. Les jeunes chômeurs, dont ceux résidant dans la commune, pourront bénéficier dans un avenir proche des 500 étals en plein aménagement au niveau des deux ailes de la mosquée Ali Betchine. « La réhabilitation de La Casbah se fera au fur et à mesure, selon un plan de sauvegarde réalisé par le CNERU, dont l'étude a duré 4 années. Des actions de fond seront menées pour la faire renaître de ses cendres. » Et pour terminer, le wali délégué ajoute : « La Casbah est le cœur d'Alger, son tissu architectural est unique, ses références historiques et artistiques qu'il convient de préserver font partie de l'histoire et de la mémoire des Algériens. »