Les autorités ont fort à faire à présent pour débusquer les indus bénéficiaires, qui ont créé un véritable cercle vicieux au détriment des vrais ayants droit. Comme prévu, l'opération de relogement au profit de 1000 familles issues des chalets Sotraco et trois bidonvilles, Améziane, Annasr et El Hatabia, qui s'inscrit dans le cadre de l'éradication de l'habitat précaire, s'est enclenchée dimanche dernier et s'est poursuivie jusqu'à vendredi. Rappelons que la première étape, qui a vu une tentative d'entrave de la part de quelques personnes exclues de la liste, a concerné les familles des chalets Sotraco, au nombre de 580, qui ont été installées dans leurs nouveaux logements à la nouvelle ville Ali Mendjeli. Lundi, l'opération s'est poursuivie avec le reste des ex-locataires des chalets, selon le communiqué de la wilaya parvenu à notre bureau, dans lequel il est également mentionné que 40 recours ont été «pris en charge sur place». Mardi c'était au tour de 80 familles du bidonville Ennasr de rejoindre leurs nouvelles habitations à Ali Mendjeli. Et là aussi, comme l'on s'y attendait, des gens s'estimant injustement écartés, ont essayé de perturber l'opération par des récriminations et autres crises d'hystérie. Selon nos sources, il s'est avéré, après enquête, que ces personnes possèdent des biens et sont vraiment à l'abri du besoin. D'autres revendiquaient ni plus ni moins qu'un appartement pour chaque membre d'une seule famille, «comme cela s'est vérifié pour une ou deux familles des chalets Sotraco ayant bénéficié de sept appartements», allèguent certains concernés par le relogement, qui ont par ailleurs refusé de quitter leur ancien logement. D'autres refusent de payer leurs arriérés de consommation de gaz, comme nous le disait la chargée de communication de la SDE… Quoi qu'il en soit, une source fiable nous dira que les autorités locales comptent désigner un comité qui effectuera un minutieux travail de terrain pour séparer le bon grain de l'ivraie; les recours seront passés au crible et étudiés au cas par cas, insiste notre source, qui déplore cet acharnement de certaines personnes à profiter de la conjoncture jusqu'au bout. L'administration s'engage d'autre part à assurer un logement aux ayants droit, selon le communiqué, avec l'aide des comités de quartiers de 65 autres sites de bidonvilles qui veilleront au respect des listes déjà établies.