L'opération de relogement de 1.000 familles à la nouvelle ville de Ali Mendjeli, et qui concerne les habitants des chalets Sotraco et de ceux des trois bidonvilles limitrophes du secteur Boudraa Salah, s'est déroulée, hier, en présence des autorités locales avec à leur tête le wali. Le transfert des bénéficiaires vers leurs appartements neufs n'a pas été sans quelques contestations qui sont surtout le fait de ceux qui ont été exclus du bénéfice des nouveaux logements et même de certains bénéficiaires et ce, en sus de certains accrocs afférents à des problèmes de transport. En effet, les exclus ont donné de la voix en raison du fait qu'ils vont se retrouver, disent-ils, désormais sans toit et jetés à la rue. Les bénéficiaires protestataires ont soulevé le problème d'étage et de l'étroitesse des nouveaux logements. «Nous sommes huit dans la famille et notre F3 ne pourra jamais nous contenir», dira un des concernés dépité. Et d'ajouter «pourtant j'ai fait un recours dans ce sens mais apparemment sans résultat». Le secrétaire général de la wilaya a conseillé à ceux qui se plaignaient de l'étroitesse des logements de les rejoindre d'abord et de poser le problème sur le site même. Aux exclus, il dira de demeurer dans les chalets assurant que leurs problèmes seront étudiés cas par cas, promettant aussi de satisfaire tous ceux qui ont vraiment droit au relogement. Quoi qu'il en soit, l'opération de relogement a concerné 600 familles de la cité Sotraco, 180 autres du bidonville de la cité Améziane, 80 autres de la cité Ennasr et 10 du baraquement d'El Hattabia. Pour ce qui est des habitants des chalets Sotraco, il s'agit de familles qui y sont depuis 34 ans, dont certains souffrent de difficultés respiratoires causées principalement par l'amiante que contiennent les constructions. Dans ce cadre, il y a lieu d'indiquer que l'amiante est également une matière cancérigène et que c'est à ce titre que les autorités locales avaient décidé que l'opération de transfert touchera en priorité les chalets. Le relogement de ces 1.000 familles fait partie d'un programme plus vaste qui vise l'éradication de l'habitat précaire et qui concernera à terme 8.000 familles réparties à travers 68 sites de bidonvilles existant dans la wilaya de Constantine. Et l'objectif que se donnent les autorités, en la matière, consiste en l'éradication des bidonvilles à la fin de l'année 2012, selon une déclaration faite auparavant par le wali. Mais en considération du grand nombre de populations à reloger dans des appartements neufs, l'opération se fera en plusieurs vagues tout le long de l'année prochaine et au fur et à mesure de la réception des nouveaux sites d'accueil, souligne-t-on.