Une certaine anarchie règne dans la ville, au grand dam des habitants. Les habitants et les commerçants de la rue Maskar Ali, dans la commune de Mouzaïa, ne cessent de revendiquer depuis plusieurs années le lancement de travaux de réaménagement urbain. L'entrée nord de la ville, qui faisait autrefois la fierté des habitants avec la splendeur de ses platanes, aujourd'hui disparus, plantés tout le long du boulevard, semble être totalement délaissée par les autorités locales. Au moment où l'avenue du 1er Novembre a bénéficié d'une enveloppe conséquente pour des travaux de réaménagement de la placette publique et la pose de carrelage, la rue Maskar Ali, faisant pourtant partie du centre-ville, n'a connu aucun lifting depuis des lustres. «Les responsables locaux s'amusent à poser des pavés et à refaire les trottoirs au centre-ville, et ils abandonnent tout un boulevard très fréquenté», fulmine un septuagénaire. Le plus grand problème rencontré par des centaines de personnes de tous âges qui se rendent quotidiennement à la gare ferroviaire, et les écoliers de la périphérie, est l'état de dégradation lamentable du trottoir. «Nous sommes obligés de marcher sur la chaussée qui connaît une importante circulation des véhicules», déclare un lycéen. En effet, la rue en question est aussi la route nationale n°4, avec son important trafic routier tout au long de la journée, puisqu'elle dessert de nombreuses localités comme Attatba et Oued El Alleug. Et cela constitue un véritable danger pour tous ceux qui évitent le trottoir étroit et bosselé, au carrelage carrément arraché par endroits et monstrueux dans d'autres. «Plusieurs fois, des passants se sont foulé la cheville à cause de l'état accidenté du trottoir», atteste un riverain. Et un autre d'ajouter : «Des personnes âgées, des vieilles dames surtout, ont fait des chutes, heureusement sans gravité.» Des véhicules sont stationnés à longueur de journée, gênant considérablement et la circulation des piétons et celle des automobilistes. Un habitant n'a pas trouvé mieux que de laisser déborder du mur de clôture de sa villa des plantes grimpantes sur l'espace réservé aux piétons. «Le chemin étant obstrué, nous sommes obligés d'utiliser la chaussée, avec tous les risques encourus», déclare notre interlocuteur. Certains commerçants ont délibérément squatté les voies de passage des usagers, contraignant les citoyens à se frayer un chemin entre les véhicules pour passer. Une situation qui ne peut plus durer et pour laquelle les habitants de la rue Maskar Ali et tous ceux qui l'empruntent demandent aux autorités locales d'intervenir rapidement pour trouver une solution. Un élu local nous a affirmé qu'une fiche technique pour la réalisation de travaux de réaménagement au niveau de cette rue a été approuvée et que le projet débutera au cours de l'année prochaine. «Ce ne sont que des promesses à la veille des rendez-vous électoraux», lance amèrement un habitant du quartier. Par ailleurs, il a été constaté le bâclage de travaux non achevés sur le réseau d'assainissement au niveau de certains endroits de la route, comme cette énorme et dangereuse fosse située juste à côté de l'entrée à la rue des Frères Djedaïmi. En outre, il a été constaté que des câbles en fibre optique utilisés pour le téléphone sortent du sol. Une situation qui ne semble déranger personne. Dans un autre registre, les citoyens dénoncent l'absence d'éclairage public de la rue Maskar Ali, ce qui provoque, selon plusieurs témoignages, des accidents lorsque des passants trébuchent sur des obstacles. A Mouzaïa, les besoins sont multiples et le citoyen attend une prise en charge réelle de ses doléances. A commencer par la réfection et le réaménagement de la rue anciennement dénommée Triq la gare (La route de la gare).