Quelles tendances pour cette année ? Aucune en particulier si ce n'est que le réveillon reste le rendez-vous qui lève, comme habituellement à pareille époque, le voile sur le manque d'infrastructures et le concept de loisir sur la planète Algérie. Réveillon 2012. Fête ou pas fête ? La question ne se pose même pas, tant la tradition s'est ancrée dans l'esprit des Algériens. Taghit, Beni Abbès, Timimoune, Djanet sont les destinations phare – notamment pour les jeunes – cette année encore. Pour ceux qui veulent des fête ensablées et un dépaysement total, c'est sans conteste là-bas que ça se passe. Il y a aussi les réveillons en montagne, cette année pour avoir droit à une place dans l'une des auberges de Tikjda, il fallait réserver un mois à l'avance. Forte demande pour si peu d'infrastructures d'accueil. Les plus riches iront bien sûr à l'étranger pour un réveillon à la pure sauce occidentale, mais ceux qui restent dans le pays ne sont pas assurés de faire beaucoup d'économies. Réveillonner coûte cher, quelle que soit la formule. Pour beaucoup de professionnels, c'est justement l'occasion à ne pas rater pour bien clôturer l'année financière 2011. Agences de voyages, vendeurs d'alcool, pâtissiers, hôtels, restaurants innovent, jouent avec les prix et entament parfois leurs opérations marketing des semaines à l'avance, tant le rendez-vous est incontournable pour faire du profit. Quelle tendance pour cette année ? Aucune en particulier, si ce n'est que le réveillon reste le rendez-vous qui lève, comme chaque année, le voile sur le manque d'infrastructures et de concepts de loisirs sur la planète Algérie. La compagnie aérienne nationale affiche complet depuis plus d'une semaine pour plusieurs villes du Sud – même si le tarif des billets est loin d'être accessible (entre 8000 et 30 000 DA). La destination phare de nombreux jeunes Algérois, même si le séjour de 4 à 5 jours coûte entre 20 000 et 30 000 DA. Pour les intrépides qui n'ont pas peur de la route, le déplacement se fait par bus pour quelques économies, à réinvestir dans le budget «alcool» devenu incontournable, même si les Algériens adorent s'en cacher. Les meilleurs plans, à la maison ? Depuis quelques jours, les vendeurs d'alcool sont pris d'assaut dans l'Algérois. «C'est qu'il faut acheter toutes ses boissons à l'avance pour être sûr de ne pas voir sa soirée de réveillon gâchée», explique un Algérois qui s'apprête à recevoir du monde chez lui samedi prochain. Au vu de la fermeture de nombreux débits de boissons depuis le début de l'année, la crainte est peut-être justifiée.La demande est forte et l'offre a tellement baissé. Les grands hôtels et les restaurants «branchés» de la capitale ont pratiquement tous prévu des formules pour la soirée du 31 décembre. Certains d'entre eux affichent même complet depuis plusieurs semaines malgré des tarifs dispendieux (des offres allant de 5000 à 40 000 DA par personne). Mais les meilleurs plans, à en croire une grande majorité de personnes interrogées, reste les «qaâdate» à la maison, avec ou sans «gueule de bois» au programme pour une saint Sylvestre purement algérienne, tant les professionnels des loisirs et de la détente (y en a-t-il vraiment ?) refusent de vendre autre chose que des services basiques. Chez-soi, la fête est permise jusqu'au bout de la nuit à moindre coût et surtout à l'abri des regards réprobateurs (et il y en a encore qu'ils soient religieux ou simplement conservateurs). Dans ce cas, il faut s'improviser organisateur d'événement, traiteur et même DJ parfois pour réussir sa soirée. Ont-ils d'autres choix, en fait ? Si peu…