-Cinéma : Le FOFA accouche La 5e édition du Film d'Oran du Film Arabe a donné lieu à une proposition intéressante. Emanant de professionnels algériens, marocains, tunisiens et mauritaniens, elle consiste en la création d'un festival itinérant du cinéma maghrébin. Les initiateurs de cette démarche ont annoncé en outre le projet d'une association des cinéastes maghrébins chargée de l'organisation du festival et de la promotion de la production, de la distribution et des échanges à l'échelle de la région. Par ailleurs, lors de la rencontre sur la formation cinématographique, en marge du FOFA, de jeunes cinéastes ont appelé à la création en Algérie d'une Académie du cinéma. Cela devient en effet vital pour l'avenir du 7e art algérien. -UNESCO : L'Isesco en secours L'un des points les plus marquants de la septième Conférence islamique des ministres de la Culture, tenue récemment à Alger, a porté sur le soutien à l'Unesco. Cette organisation multilatérale se trouve dans une situation financière difficile depuis le retrait de la contribution des Etats-Unis d'Amérique (22 % du budget) décidé en représailles à l'entrée de la Palestine à l'Unesco. Le directeur de l'Isesco (Organisation islamique pour l'éducation, la culture et les sciences), Abdelaziz Ben Othmane Etouijri, a annoncé lors d'une conférence avec la ministre algérienne de la Culture, l'institution d'un fonds d'aide par les pays membres de l'Organisation pour soutenir la caisse de l'Unesco. L'Indonésie a déjà alloué un don de 10 millions de dollars et plusieurs pays se mobilisent dans le même but, comme le Brésil, dont la Présidente s'était rendue au siège de l'Unesco à Paris pour affirmer son soutien à l'organisation. Le secrétaire général de l'Isesco a déclaré que l'adhésion de la Palestine «est un acquis historique qui permettra aux Palestiniens de protéger et de récupérer leur patrimoine culturel matériel et immatériel.» Après cette déclaration, espérons que les chèques suivront… -Expo : Carnavals du monde Le musée Dapper de Paris a eu l'idée de monter une exposition sur les mascarades et carnavals, tradition présente dans presque toutes les cultures du monde. L'exposition, ouverte en octobre, prendra fin en juillet 2012. Le musée a réuni des œuvres traditionnelles d'Afrique subsaharienne et des créations des Caraïbes. Cette exposition constitue une occasion unique de découvrir les résonances entre mascarades d'Afrique et carnavals des Antilles et de la Guyane. Ces moments forts se vivent comme des rituels, des instants de partage, au sein desquels se renforcent les liens du groupe. Masques, costumes et coiffes, conçus à partir des matériaux les plus variés, sont accompagnés de musique, danses et chants. En regard des œuvres, des photographies et vidéos témoignent de ces atmosphères singulières. -Yennayer : La fête en vue A travers tout le pays, la célébration de Yannayer, avènement du nouvel an amazigh, se prépare activement selon des coutumes qui, variant d'une région à l'autre, gardent un fond commun. Si, dans les familles, on n'est pas pressé, vu la simplicité des traditions de cette fête, les institutions culturelles ont déjà entamé l'organisation des festivités et programmes artistiques. Ainsi, en collaboration avec la wilaya d'Oran et l'association culturelle locale, Numediya, la Direction de la Promotion Culturelle du Haut Commissariat à l'Amazighité propose un riche programme d'animation culturelle (théâtre, musique, art culinaire, stands d'exposition, conférences, œuvres caritatives…) pour la célébration de cette fête propulaire. Ces activités auront pour cadre la Médiathèque d'Oran, et ce, durant trois jours (10 au 13 janvier 2012). Pour sa part, Tlemcen propose un festival culturel local, également multidisciplinaire, dont le riche programme est sur le point d'être rendu public. -Béjaïa Doc : Bientôt à Alger En 2007, deux associations, Cinéma-Mémoire et Kaïna Ciné, ont créé à Bejaïa un pôle de formation et de production du cinéma documentaire où plusieurs jeunes Algérien(ne)s se sont initiés au genre. A inscrire sur votre nouvel agenda, la présentation de la fournée 2011 : «Uzzu» (26') de Sonia Ahnou, «Heureusement que le temps passe» (28') de Ferhat Mouhali, «J'ai habité l'absence deux fois» (22') de Drifa Mezener et «Où est Fanon ?» (33') de Yacine Hirèche. Institut Français (ex-CCF), Alger, 11 janvier, 18h30. -Europe : La BD florissante La bande dessinée est florissante sur le marché de l'Europe francophone. Les chiffres 2011, révélés par le rapport annuel du secrétaire général de l'Association des critiques et journalistes de bande dessinée, Gilles Ratier, le confirment. En hausse pour la 16e année consécutive, la production a enregistré 5325 albums sur un marché dominé par 4 groupes et quelques séries phares. En effet, on compte seulement 1577 créations nouvelles. Cela relève de l'effet de la crise qui pousse les éditeurs du 9e art à se replier sur les valeurs sûres et à limiter leurs risques commerciaux. Cependant, ce spécialiste parle d'un «incroyable foisonnement» et souligne la croissance du secteur (plus de 3% par rapport à 2010). En France, la BD représente 8,32% de la production éditoriale générale. Et la Belgique continue à jouer son rôle historique de locomotive. -Histoire vraie : Le peintre, la voisine et le cadi Un peintre figuratif d'Alger, qui ne veut pas être nommé, a eu le plaisir, le mois dernier, de recevoir chez lui un amateur d'art qui lui a acheté un tableau de format moyen, représentant une vieille dame. Le lendemain, l'acheteur se présente à nouveau chez le peintre pour lui demander de changer les traits du personnage, car son épouse trouvait qu'elle ressemblait trop à une voisine avec laquelle elle ne s'entend pas. Le peintre explique qu'il ne peut pas changer l'œuvre. L'autre propose une prime. Excédé, l'artiste lui rend son argent et lui conseille d'aller chez le cadi. -Moma de New York : Diégo Riva, 80 ans après Huit fresques murales créées en 1931 par le peintre mexicain Diego Rivera (1886-1957) pour le Musée d'Art moderne de New York (MoMa) y sont de nouveau réunies, 80 ans plus tard. L'exposition qui se prolonge jusqu'en mai 2012 rend hommage à l'extraordinaire aventure de Rivera et du MoMa : peindre sur place, et en un laps de temps très court, des œuvres destinées à la rétrospective de l'artiste. Le musée avait fait venir Rivera à New York, six semaines avant l'inauguration. Rivera créa ainsi cinq «muraux amovibles» sur des épisodes de l'histoire du Mexique, dont la révolution de Zapata. L'exposition qui dura cinq semaines enregistra des records de fréquentation. Diego Rivera appartient à la fameuse école muraliste mexicaine (Siqueïros…). Il était marié à la célèbre artiste, Frida Kahlo, qui, comme lui, était communiste. -Cinéma-télévision : Ne pas confondre A l'issue de la dernière édition du Festival d'Oran du Film Arabe, le critique égyptien de cinéma, Tareq El Shinnawi, qui présidait le jury des films documentaires, a déclaré à l'APS que «très peu de documentaires peuvent être considérés comme œuvres cinématographiques.» Il a ajouté que la plupart des films documentaires sont destinés à la télévision. En effet, les pratiques en vigueur en Algérie et dans la plupart des pays arabes prennent rarement en considération cette distinction importante et il arrive souvent qu'un reportage soit qualifié d'œuvre cinématographique. Le documentaire et le reportage de télévision sont des genres à part entière, tout à fait utiles et respectables. Mais leurs démarches et leurs traitements, qui les lient au monde de l'information ou de la pédagogie télévisuelle (documentaires historiques, scientifiques, géographiques…), les excluent de fait du monde du cinéma. Pour être considéré comme une œuvre cinématographique, un documentaire doit apporter une vision personnalisée d'un sujet, développer un univers autour d'une réalité, se démarquer par un style et une atmosphère. -Hommage : … à El Ankiss L'Office Riadh El Feth (El Madania, Alger) prépare, pour le jeudi 5 janvier 2012, un hommage au maître du chaâbi, Cheikh Boudjemaâ El Ankiss, né en 1927 à la Casbah d'Alger dans une famille originaire d'Azzefoun. Sur les pas de Cheikh M'rizek et d'Al Anka, le jeune chanteur à la voix douce a su, très vite, donner à sa sensibilité un style particulier qui compte de nombreux et fidèles admirateurs. Ils seront sans doute nombreux à venir honorer ce vénérable artiste au parcours exemplaire.