Des ouvriers algériens, travaillant sur les chantiers de rénovation de la Raffinerie de Skikda se sont rapprochés de nos bureaux pour «dénoncer» le retard enregistré dans le rapatriement de la dépouille d'un ouvrier bangladeshi mort le 17 décembre dernier. «Depuis, son cadavre est toujours déposé à la morgue de l'hôpital de Skikda. Aucune mesure de rapatriement n'a été faite à ce jour par Bookang, l'entreprise coréenne qui l'employait» ont-ils soutenu. Selon leurs dires, cette «omission» a d'ailleurs été très commentée au niveau de la plateforme pétrochimique. « Des dizaines de travailleurs algériens et expatriés n'ont pas caché leur désir de contribuer financièrement pour permettre le rapatriement de la dépouille », rajoutent nos interlocuteurs. Joint par téléphone, l'un des responsables de Bookang s'est abstenu de faire le moindre commentaire. «Je ne peux vous répondre maintenant », a-t-il répondu avant de poursuivre «je ne peux même pas vous dire quand je pourrai le faire». A rappeler que l'ouvrier de confession musulmane avait été percuté par une grue au moment où il s'apprêtait à rejoindre la cantine.