Situé entre les communes de Sougueur et Mellakou, Matlaz un hameau habité par quelques dizaines de familles reste apparemment aux antipodes du progrès que la région a connu ces dernières années si l'on se fie au cri de détresse qui vient d'être lancé en direction des pouvoirs publics locaux. L'accès menant du village au chemin de wilaya est cahoteux et devient de plus en plus impraticable sur une distance de plus d'un kilomètre, obligeant les enfants scolarisés à l'emprunter d'une manière aventureuse et avec les conséquences pour le moins épouvantables.Dans leur quête de développement à travers une lettre dont une copie a été remise à notre bureau, les plaignants arguent de «l'emploi de moyens séculiers, notamment les bêtes et les tracteurs pour rallier les voies de communications routières, épine dorsale de tout développement». Ce tronçon de route n'a pas été réhabilité depuis la fin des années 1970 en dépit des promesses faites à l'orée de chaque campagne électorale. Faisant donc fi des promesses sans lendemains et les arguments avancés par les élus quant au manque de financement pour réaliser le tronçon, les habitants de «Matlaz» ont recouru à leur argent pour ériger un abri de fortune pour les enfants et pour les vieux. Avec la route, les citoyens de ce hameau déshérité souffrent du manque du précieux liquide. Inutile de s'attarder pour autant sur la longue litanie, plaintive, émise par ces laissés pour compte. Jusqu'à quand ?