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La constante nationale du mensonge
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Publié dans El Watan le 06 - 01 - 2012

Le 11 janvier 1992 était un coup d'Etat. Officiellement, il faut dire «démission» du président Chadli Bendjedid.
Comme pour le passé, il fallait écrire et dire «redressement historique» pour le coup d'Etat militaire du colonel Houari Boumediène contre le président Ahmed Ben Bella. La culture du renversement ancrée dans les mœurs politiques algériennes depuis l'époque de la guerre de Libération nationale fait du recyclage du mensonge une constante nationale. Le coup d'Etat n'est assumé par personne. Ahmed Ben Bella n'a rien écrit pour expliquer ce qui s'est passé ce 19 juin 1965. Il s'est jeté dans les bras de Abdelaziz Bouteflika, une fois revenu au pouvoir. Pourtant, Abdelaziz Bouteflika était dans le «Conseil de révolution» imposé à l'Algérie après le putsch contre Ben Bella. Ce même Ben Bella a-t-il tout oublié ? Chadli Bendjedid a gardé un curieux et long silence après sa destitution par ses pairs. Réserve militaire ? Le colonel Chaldi devait publier ses mémoires. Il ne l'a pas encore fait. Fera-t-il des révélations aux Algériens sur sa brutale mise à l'écart du pouvoir ? Cela était-il réellement lié à la victoire des islamistes aux législatives ? Cette victoire n'était-elle pas «appuyée» ou voulue pour neutraliser le processus de transition démocratique engagée depuis 1989 ?
Vingt ans après, les historiens, les chercheurs et les politologues n'ont pas fait le travail qu'il fallait, à savoir dévoiler et expliquer «la descente» aux enfers. On se contente toujours de prises de position idéologiques, de lectures évasives, de rigidités patriotiques ou morales et de révisionnisme élastique. Après 1992, le pays a été plongé dans un long cycle de violences. Des dizaines de milliers de morts et de disparus. Des destructions matérielles en milliards de dollars. Peut-on donc tourner la page facilement ? Le débat n'est pas de revenir sur le vrai-faux processus de réconciliation nationale parrainé par le président Abdelaziz Bouteflika. Bouteflika est venu dire aux Algériens qu'il n'est pas responsable de la situation du pays d'avant 1999, date de son arrivée à la présidence de la République. Qu'il ait été ministre des Affaires étrangères d'Algérie pendant presque quinze ans, jusqu'à la mort de Boumediène en 1978, n'a pas d'importance, lui, n'est en rien «responsable» ! Bouteflika, adepte de l'opacité d'Etat, n'a, lui non plus, fourni aucun effort pour créer les conditions d'un débat national calme et ouvert sur l'épisode de 1992. Pire. Il a, à travers la charte dite de la paix et de la réconciliation nationale de 2005, tenté de fermer le débat sur les violences des années 1990 en autorisant qu'une seule lecture de l'histoire, forcément, étriquée.
Les rédacteurs de cette charte ont qualifié cette période de «tragédie nationale». Mais qui sont les responsables de cette «tragédie» ? Personne. C'est du moins l'impression que Bouteflika a donnée dès son retour au pouvoir en se présentant comme «un peace maker», un faiseur de paix, neutre et sans idées préconçues. Trop facile. Que s'est-il passé en Algérie depuis 1992 ? Un président, Mohamed Boudiaf, a été assassiné, un autre, Liamine Zeroual, a démissionné et un troisième, Abdelaziz Bouteflika, a été «prié» de revenir au bled après un exil doré. Entre-temps, une dizaine de gouvernements et des centaines de ministres ont été consommés. En la matière, Bouteflika a battu tous les records. Tout cela pour faire oublier qu'aucun processus démocratique réel n'est engagé dans le pays. Les dernières lois liberticides sur l'information, les associations et les partis en sont la preuve. Vingt ans après, l'Algérie, malgré sa grandeur, est presque à la même case. Dramatique.


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