La première Constitution de l'Algérie a été approuvée par référendum en septembre 1963 lorsque Ben Bella a été élu président de la République. Cette Constitution prévoyait un régime présidentiel ayant le FLN comme parti unique. Dix ans après son règne, en juin 1975, Boumediene, qui avait renversé en 1965 par un coup d'Etat Ben Bella, annonça une série de mesures tendant à instaurer un système socialiste, maintenant l'Islam comme religion d'Etat et prévoyant une nouvelle Constitution. Une charte nationale fut adoptée par référendum, en juin 1976, par 98,5% des électeurs. En novembre, la nouvelle Constitution, reprenant les principes de la Charte, a été approuvée par voie de référendum et un mois après Boumediene aété élu président par 99,38% des votants. Après la mort du président Boumediene en décembre 1978, le colonel Chadli Bendjedid, commandant de la région militaire d'Oran, lui a succédé. Dans les deux années qui ont suivi, le président Chadli et son gouvernement ont progressivement renoncé à la politique économique socialiste suivie par son prédécesseur. Après sa réélection en 1984, le deuxième mandat de Chadli a été marqué par des périodes de troubles, particulièrement en 1986 et en 1988. Le rythme de la libéralisation de l'économie et de la refonte de l'appareil d'Etat s'est accéléré au cours de la période qui a suivi l'effondrement des cours du pétrole en 1985/86. Confronté à ces troubles, le président Chadli a proposé un certain nombre d'amendements à la Constitution visant à permettre à des candidats n'appartenant pas au FLN de se présenter aux élections. Ces réformes ont été approuvées en novembre 1988. En février 1989, une nouvelle Constitution consacrant la fin de l'Etat socialiste à parti unique a été approuvée par référendum, ce qui a permis la naissance du pluralisme politique. Le pays a néanmoins sombré dans le chaos après l'entrée du Front islamique du salut (FIS) dans la gestion des municipalités. Ainsi commencèrent des flambées sporadiques de violence et de terrorisme. Chadli, dépassé par l'ampleur des événements, a dû démissionner par la suite. Le HCE géra les affaires courantes de l'Etat et fit appel à Boudiaf qui fut assassiné par la suite. A l'issue de « la conférence nationale de consensus en 1994 », le général Zeroual s'est retrouvé, en sa qualité de ministre de la Défense, chef de l'Etat. Une fois élu président en novembre 1995, Zeroual organisa une années après un référendum sur la révision de la Constitution. Une Constitution qui accordait des pouvoirs très étendus au chef de l'Etat et qui est rejetée par l'opposition démocratique.