La Fédération nationale de la protection de l'environnement (FNPE), hôte, hier, du Forum d'El Moudjahid en appelle à la volonté de la société civile environnementale « pour jouer pleinement le rôle qui lui échoit ». « L'Algérie souffre d'importants et graves problèmes environnementaux. Les maladies qui ne cessent de se répandre ne sont que la conséquence de pollutions et nuisances aussi diverses que dangereuses. La pauvreté dans les régions rurales, dans les zones déshéritées et dans les quartiers populaires ne fait qu'accentuer cet état préoccupant », a indiqué la présidente de la FNPE, Fatima Zerouati. Cette union, qui fédère pas moins de 80 associations pour la protection de l'environnement, a été créée en 2000. Depuis, elle tend à « quadriller » tout le pays. « Globalement, nous nous intéressons aux trois principaux problèmes environnementaux mondiaux dans lesquels l'Algérie est directement impliquée. Nous citerons la désertification, la biodiversité et les changements climatiques pour lesquels une plus grande implication est de mise », précise Fatima Zerouati. Outre les campagnes de sensibilisation de proximité, la FNPE organise depuis le 15 octobre 2005 la Caravane verte. Un ambitieux projet consistant à sensibiliser les citoyens d'une vingtaine de wilayas pastorales et agropastorales sur les dangers de l'érosion des sols. « Nous avons déjà été dans 13 wilayas des Hauts-Plateaux, où nous avons reboisé pas moins de 70 ha. Notre force, ce sont les enfants et les jeunes scouts qui ont planté à ce jour 25 000 plants dans des zones menacées par l'érosion », explique la FNPE, tout en appelant le ministère de l'Environnement à l'aider dans sa tâche. « Nous avons un microbus qui doit sillonner encore beaucoup de régions. Afin de pérenniser l'action, un coup de main de M. Rahmani serait le bienvenu », a indiqué, pour sa part, le SG de la FNPE, Ahmed Melha. Le débat étant focalisé sur la désertification, M. Khelifa, directeur de la Mise en valeur des terres à la direction générale des forêts, présent au forum, devait développer les « grands axes » de la politique de reboisement. « Les dispositifs de financement existent. Reste à prendre en charge le volet de la sensibilisation », dira-t-il, rappelant que le département de l'Agriculture s'engage à planter une superficie de plus de 1,2 million d'hectares sur une période de 20 ans.