Atout n La technologie au service de l'éducation environnementale, a été au centre de débats ce jeudi, lors de la 1re rencontre nationale des associations environnementales. M. Yakoub, encadreur, a appelé les animateurs qui activent dans le domaine de la protection de l'environnement à aller plus loin dans leurs actions par le biais de la bonne utilisation des Nouvelles technologies d'informations et de communication (Ntic) au service de l'environnement. Pour sa part M. Ziar, cadre au parc national de Chréa, a incité les participants à toujours activer avec un esprit environnemental puisqu'ils constituent un intermédiaire entre la société civile et les établissements spécialisés dans l'environnement. «Nous voulons une continuité dans ce domaine et à long terme avec des objectifs bien définis pour arriver à changer les comportements envers l'environnement et instaurer une culture environnementale au sein de nos générations futures, car l'éducation à l'environnement est un projet de société qui prépare les générations à protéger l'environnement», a-t-il souligné dans son intervention. Pour sa part, le vice-président de la Fnpe, Ahmed Malha, a rappelé que notre pays s'est donné un challenge d'arriver à planter plus de 1 200 0000 hectares en arbres d'ici à 20 ans pour lutter contre la désertification. La présidente de la Fnpe, Mme Fatma-Zohra Zerouati, a remercié le ministère de l'Energie et des Mines à travers la Sonatrach et qui soutient les actions de la Fnpe depuis 2005. «Nous avons gagné dans un concours organisé par l'Union européenne pour le financement d'un projet très ambitieux au profit des associations et la Sonatrach nous a beaucoup aidés pour la réalisation de ce projet.» Ce projet porte sur le lancement d'un centre de formation de 25 places à Zéralda, ouvert pour l'encadrement des associations et leur initiation des Ntic. Les représentants des associations ont parlé de leur préoccupation. Ils revendiquent tous, plus d'espaces verts, le reboisement et la lutte massive contre le rejet anarchique des déchets ménagers et industriels. L'association Espaces verts de Mostaganem, au nom de son secrétaire général Abbas Snoussi, se dit révoltée contre le déracinement de deux palmiers âgés de 100 ans. «Ils ne pourront plus continuer à croître et dépériroent à coup sûr car ils ont été mal replantés. Si nous avions été consultés, nous aurions pu leur donner des arbres d'ornement, car nous disposons de notre propre pépinière qui compte plus de 5 000 plants», nous a-t-il indiqué. Cherif Othmane Mourad, président de l'Association pour la protection de l'environnement de Habra (Mascara), a appelé à l'aménagement de 3 zones touristiques d'une importance nationale,voire mondiale existant à Mascara. Maktaâ qui a déjà été classée dans la liste Ramsar depuis 2001, devrait avoir, selon lui, son propre statut juridique. «Cette zone connaît l'afflux des oiseaux migrateurs comme le flamant rose et la présence de certains mammifères comme le chacal et le renard qui sont en voie de disparition. Le mont des Beni Chougrane connu pour une dominance du pin d'Alep, compte aussi la gazelle des montagnes connue sous le nom de gazelle des Beni Chougrane. Cette zone comptait aussi le lion dont le dernier a été tué par les colons en 1930». Pour sa part l'association El Hayet de Sidi Bel Abbes plaide pour la protection du lac Sidi Mhamed Ben Ali, du mont El-Attouche et de l'Oued Macra, selon le président Mohamed Amine Abar. Du côté est du pays, l'Association pour la protection de l'environnement de la commune de Amoucha (Sétif) évoque le phénomène des constructions anarchiques au détriment des espaces verts dont le parc du 8-Mai. Enfin, le représentant de la région steppique de M'sila, Saâd Tabiani de l'Association algérienne du patrimoine et du développement des régions sahariennes évoque le problème du manque de couverture végétale d'espaces verts à M'sila et du danger de pollution causée par la cimenterie. Un enfant, une école, un arbre… Bilan de l'opération l C'est l'heure du bilan de l'opération de reboisement initiée le 13 septembre 2008, sous le thème «Un enfant, une école, un arbre : un double cadeau pour la nature et l'enfance». Plus d'un million d'arbres ont été plantés en six mois, toutefois ce chiffre est en deçà de l'objectif tracé au début de la manifestation, à savoir planter 8 millions d'arbres fruitiers et forestiers au niveau des établissements scolaires sur l'ensemble du territoire national. En effet, 457 809 plants ont été réalisés au sein des établissements scolaires, ainsi que 659 342 plants à l'extérieur, soit un total de 1 117 151 plants. Par ailleurs, 10 330 établissements scolaires et 266 clubs verts ont participé aux différentes activités organisées depuis le début de la manifestation. Dans ce sillage, 99 sorties pédagogiques ont été organisées, 181 communications et cours pédagogiques ont été dispensés, plusieurs émissions à travers les radios locales ont été consacrées à ce sujet ainsi que d'autres activités ont été organisées à cette occasion. La journée est célébrée sous le thème «Un enfant, une école, un arbre : un double cadeau pour la nature et l'enfance». La cérémonie de clôture officielle des activités devait avoir lieu aujourd'hui à Tipaza, sous la présidence de Rachid Benaïssa, ministre de l'Agriculture et du Développement rural.