Photo : Riad De notre correspondant à Bouira Nacer Hanniche L'investissement privé enregistre un retard au niveau de la wilaya de Bouira. La paralysie de nombreux projets est due à des problèmes du foncier et des concessions, des problèmes qui devraient être réglés avec l'application de la décision du wali allant dans le sens du déblocage de la situation. La bureaucratie n'y est pas étrangère. D'ailleurs, plusieurs organismes, dont les Domaines, l'agence foncière de la wilaya et la Sonelgaz, ont été interpellés par le wali sur ces comportements qui freinent les bonnes volontés. On a également appris que, sur un total de 1 493 dossiers déposés, 819 dossiers d'investissement ont été acceptés par la commission du Calpi de la wilaya de Bouira depuis 1994. Au cours de cette période, 511 dossiers ont été annulés pour cause de lenteurs dans leur lancement. Certains porteurs de projets ont été écartés après constat de pratiques illicites sur le foncier industriel. Plus de 500 projets risquent d'être annulés, leurs promoteurs ayant retardé leur lancement en dépit de l'accord obtenu auprès des responsables concernés. Face à tous ces blocages, les Bouiris prennent leur mal en patience et attendent que le développement trouve le chemin de leur wilaya. Pourtant, les responsables du secteur ne cessent de répéter que la wilaya de Bouira réunit toutes les conditions qui permettent aux investisseurs de s'installer dans la région, En effet, lors d'une rencontre organisée au début de cette année au sujet de la promotion de l'investissement à Bouira, la directrice du Calpiref (Comité d'assistance et de localisation des projets d'investissements et de la régulation foncière) avait parlé de l'évolution de la réglementation qui régit l'investissement privé. Ainsi, le terrain attribué à l'investisseur pour implanter son projet donne droit à une concession d'une durée maximale de 99 ans. Selon les responsables, cette procédure a permis d'écarter plusieurs opérateurs malhonnêtes qui ont accaparé de grandes parcelles de terrain, mais sans démarrer leurs investissements. Par ailleurs, la responsable de Calpiref a insisté sur les atouts et les opportunités qui existent au niveau de Bouira, telle la zone industrielle de 225 hectares située à 5 Km de l'autoroute est-ouest, qui abrite déjà plusieurs projets mais qui possède encore 70 hectares viabilisés et prêts à accueillir même des projets d'envergure avec des superficies conséquentes, dix autres zones d'activité d'une superficie globale de 57,5 hectares implantés dans les localités de Sour El Ghozlane, Lakhdaria, Oued El- berdi, Bechloul, Ahnif et M'chédallah auxquelles s'ajoute une opération pour la création de six zones d'activités au niveau de six communes, d'une superficie totale de 70 hectares. Outre ces disponibilités foncières, les responsables de la wilaya ont ajouté que l'autoroute Est-Ouest qui traverse la région sur 101 Km, les 355 Km de routes nationales, la voie ferrée qui traverse la région d'est en ouest, vont connaître une opération de rénovation et de modernisation, et ce avec la mise en service d'un poste transformateur électrique de 400 KWA qui va renforcer la consommation en énergie électrique de la wilaya. Les richesses de la région en matière de ressources hydriques avec les trois barrages dont Tilesdit d'une capacité de 167 millions de m3 et Oued Lekhal avec ses 30 millions de m3 sont également des atouts pour la wilaya de Bouira qui attend la mise en service de Koudiate Asserdoune d'une capacité de 670 millions de m3.