Bureaucratie n Officiellement, on annonce que la wilaya dispose d'une vingtaine de zones d'activités. Dans la réalité, cependant, celles où il existe une certaine activité se comptent sur les doigts de la main. Plus d'un milliard a été dégagé par le ministère de l'Industrie et de la Promotion des investissements pour le financement des opérations de réhabilitation d'une vingtaine de zones d'activité que compte la wilaya de Tizi Ouzou. Mais à l'heure actuelle, plusieurs de ces zones attendent toujours leur réhabilitation. Le cas de la zone d'activité de Tadmaït, située à 18 km à l'ouest du chef-lieu de la wilaya et créée en 1986 pour 114 lots à céder aux opérateurs économiques, est édifiant. 26 ans après, il semble que rien n'a été fait réellement pour attirer des investisseurs. Car les lieux étaient dans un abandon total depuis de longues années et la zone est sans aucune viabilisation, sans eau, sans électricité et sans gaz de ville. Il est clair que dans de telles conditions, on ne peut vraiment parler de zone d'activité. Le même problème est rencontré par certains opérateurs qui ont tenté d'investir dans la zone d'activité de Tala Athmane, relevant de la commune de Tizi Ouzou. Au niveau de cette dernière, on signale également l'absence de téléphone et de gaz de ville. Pourtant, les installations existent et il ne reste qu'à opérer les branchements. Dans certaines régions où l'on comptait lancer des zones d'activités, aujourd'hui l'idée de tels projets semble enterrée. La création de la zone d'activités à Azazga n'a pas vu le jour. Idem pour la daïra de Makouda, à 20 km au nord du chef-lieu de la wilaya, dont le projet de la zone d'activité à Tifilkut, à 4 km au nord-est du chef-lieu de la daïra, ne voit pas le jour. Ce projet qui date des années 1980 semble enterré, puisque les élus et les responsables locaux qui ont essayé de le relancer et le redynamiser ont tous échoué. La zone d'activité de Makouda ne dispose d'aucune commodité ni de conditions permettant d'attirer des opérateurs. L'appellation «zone d'activité» ne se vérifie pas sur le terrain car ne bénéficiant d'aucune réhabilitation ou viabilisation. Et pourtant cette daïra dépourvue de toute structure industrielle et autre ressource, à part les subventions de l'Etat, affiche un grand besoin pour de tels projets. En tout cas, et de façon générale, une chose est très sûre : les zones d'activités existantes doivent, dans l'urgence, être dotées des réseaux de viabilité nécessaire pour leur mise en service. D'autres zones d'activités intercommunales doivent être lancées et la programmation d'une grande zone industrielle pour la wilaya de Tizi Ouzou devrait être envisagée.