Sur un tout autre plan, les amateurs du 4e art déplorent que la ville de Tindouf, avec sa tradition théâtrale reconnue à l'échelle nationale, ne dispose pas encore de l'espace adéquat et que ses troupes continuent à se produire dans une salle «aménagée» au niveau du Centre culturel. La générale de «El Arwah Ettayiba», présentée en fin de semaine, par l'association théâtrale En-Noussour de Tindouf, a fait découvrir au public, peu nombreux hélas, la toute nouvelle couvée de comédiens que la troupe est en train de pousser sur le devant de la scène. En effet, sur les huit rôles distribués, six ont été interprétés par des jeunes pousses qui, à cette occasion, ont foulé les planches pour la première fois. Les deux anciens (une comédienne et un comédien) qui se partageaient les rôles principaux n'étant eux-mêmes, d'ailleurs, qu'un peu moins jeunes mais disposant déjà d'une certaine maîtrise du jeu. C'est en fait, il faut le souligner, ce côté juvénile qui a réussi à donner à la pièce, écrite et mise en scène par Benhedid Driss, une toute autre dimension. «El Arwah Ettayiba», littéralement «les âmes nobles», est un hommage rendu aux martyrs de la Révolution algérienne (1954-1962) à travers une rétrospective succincte des vécus poignants de cette période. Pour Benhedid Driss, au départ, cette production n'était qu'un atelier de formation au profit des jeunes débutants et puis, au fil des mois, l'idée d'aller au charbon a germé… et une nouvelle œuvre est venue enrichir le patrimoine théâtral tindoufi. Sur un tout autre plan, les amateurs du 4ème art déplorent que la ville de Tindouf, avec sa tradition théâtrale reconnue à l'échelle nationale, ne dispose pas encore de l'espace adéquat et que ses troupes continuent à se produire dans une salle «aménagée» au niveau du Centre culturel. Renseignements pris, le projet de la réalisation d'un théâtre est inscrit et même le choix du terrain a été fait récemment. En attendant le lancement de l'étude et la concrétisation de ce projet, comédiens et public doivent se contenter de cette salle qui, tout compte fait, a vu émerger un Zribie, un des anciens d'En-Noussour sollicité, depuis quelques années, par le monde du cinéma.