L'ordre du jour de l'APW s'articulait autour de dossiers importants : le cadastre, la conservation foncière et le budget primitif (BP) de l'année 2012. A l'heure où au sommet des partis politiques les états-majors sont en ébullition, affûtant déjà les armes en prévision des prochaines joutes électorales prévues pour le début de l'année 2012, les assemblées locales élues continuent à tenir leurs ultimes sessions ordinaires. Ainsi, l'APW de Médéa a tenu mercredi dernier sa 4e session ordinaire de l'année 2011, considérée comme la dernière cartouche avant la remise du tablier, sous la présidence conjointe de Ali Boudine, P/APW et Brahim Merad, wali de Médéa. L' assemblée a traité des dossiers importants, tels que le cadastre, la conservation foncière et le budget primitif de l'année 2012. Les deux premiers dossiers cités ont tenu longuement en haleine les élus, vu la difficulté de réunir les moyens humains et matériels. Aussi, le document du directeur du cadastre fait ressortir l'inopérant système de communication mis en place par le biais des APC, accentué par la mauvaise volonté des propriétaires terriens ou leurs héritiers qui refusent parfois de contribuer à faire avancer l'opération cadastrale. Les techniciens en topographie se déplacent souvent et reviennent bredouilles en l'absence des intéressés qui doivent leur fournir les renseignements d'identification des parcelles de terre. Déjà, l'objectif retenu pour la période 2010/2014 accuse un grand retard ciblant les communes de Aïn Boucif, Robeïa, Tletat des douaïrs, Saneg, M'fataha, Oum Djellil, Ksar El Boukhari, Moudjebeur et Hannacha. Quant à l'examen des prévisions budgétaires du BP 2012, les membres de l'APW ont fait tout simplement la fine bouche, considérant la dotation globale de dérisoire, d'un montant de 469 milliards de centimes pour une wilaya aussi importante par son vaste territoire et son nombre de 64 communes. Le budget de l'APC peut couvrir à peine sept mensualités des salaires et indemnités des employés exerçants au sein de l'administration de la wilaya et ses services extérieurs. Les élus étaient fâchés, car ne pouvant accorder aisément des aides financières aux populations dans le besoin dont les communes sont déshéritées, en particulier dans le domaine du transport scolaire, les cantines, la restauration des établissements et autres dépenses urgentes. Les wilayas mal loties en ressources financières pour recevoir une bouffée d'oxygène des subventions étatiques. Dans ce sillage, les membres de l'APW ont demandé la révision à la hausse des loyers des biens de la wilaya et de procéder à la location au plus offrant des hôtels de Mogorno à Berrouaghia et Marhaba de Ksar El Boukhari qui viennent d'être rénovés et modernisés en vue d'améliorer les recettes du budget primitif.