Les conditions de scolarisation des lycéens de la localité de Sedrata dans la commune de Aïn Tassera laissent à désirer. L'épineux problème de transport scolaire empeste la vie à des centaines de potaches qui recourent souvent au système D pour parcourir les 9 km de trajet qui les sépare de leur lycée sis à Bir Kasdali, une distance qui paraît à première vue négligeable, mais en réalité s'apparente à une longue expédition avec son lot de fatigue et de misère. Dès 6 h, avant même l'appel à la prière, les premiers groupes se forment. Ils scrutent l'horizon dans l'espoir de décrocher une place à bord de l'un des bus qui desservent cette ligne. Des heures durant, ces corps frêles subissent les caprices d'un hiver connu pour sa rigueur dans une région nichée à plus de 1200 m d'altitude. Quant aux parents, ils continuent d'encaisser, selon leurs dires, en s'acquittant des charges de transport greffées sur le budget de la famille. En attendant la livraison des bus promis par le ministère de l'Intérieur, les lycéens de Sedrata devront prendre leur mal en patience. La promesse a été faite par la wali lors d'un meeting sur le projet de la concorde nationale.