Au départ, les Arméniens, des Charles Aznavour des montagnes qui ne chantent pas, sauf en privé. Puis les Turcs, qui tuent les Arméniens, une bavure en turc, mais un génocide en français. En algérien, il n'y a pas de nom, mais les Turcs, qui ont colonisé l'Algérie, reprochent aux Français ce gros mot et rappellent que les Français ont opéré un génocide en Algérie. Les Français protestent, appelant ce génocide une guerre de bonne guerre en français officiel, vieille langue atteinte d'Alzheimer, un Allemand dont le pays a colonisé la France. Puis le Premier ministre algérien appelle les Turcs à ne pas faire de commerce avec le sang des martyrs algériens. Puis les Sahraouis arrivent, là où personne ne les attendait. Soltani, islamiste opportuniste allié aux Turcs, explique que les Turcs, en citant le génocide algérien, sont de bonne foi et que c'est comme si on accusait l'Algérie de faire commerce avec le Sahara occidental, fauchant au passage Ouyahia accusé de défendre la France. La réponse arrive par le biais d'éditorialistes : Soltani dérape, c'est un traître. Mais aux Sahraouis, pas aux Algériens. En fait, Ouyahia n'aime pas les Turcs, Soltani n'aime pas les Français, les Français aiment le pétrole, les Algériens la mayonnaise. Entre les Turcs et les Sahraouis, les nationalistes algériens ont choisi les Sahraouis. Mais les islamistes algériens préfèrent les Turcs, qui eux préfèrent les Algériens aux Français, que n'aiment pas les Algériens. Seuls les martyrs algériens ne peuvent rien dire, ils sont morts. Du groupe O positif, donneurs universels, ils ont donné leur sang aux Turcs, aux Français et même aux islamistes algériens, 200 000 morts. Et les Arméniens ? Il ne faut pas arrêter de chanter. Il faut tuer Charles Aznavour, Français d'origine arménienne, et l'enterrer en turc au Sahara pour boucler la boucle. Juste après lui avoir donné la nationalité algérienne.