En dépit de ses grandes capacités de stockage des eaux des deux importants barrages de Gargar et de Sâada ainsi que la baie de Merja Sidi Abed, la wilaya de Relizane enregistre un déficit inquiétant en la matière, aussi bien pour l'eau potable que pour celle destinée à l'irrigation, apprend-on auprès des services de l'hydraulique. Cette insuffisance est justifiée, affirme-t-on, par les faibles précipitations qui ont caractérisé la région ces dernières années avec, en sus, le taux avancé des envasements qu'ont atteint ces barrages. Ceci en plus de la quantité acheminée régulièrement sur Mostaganem et Oran pour leur alimentation en eau potable. Les réserves réelles ont connu une chute alarmante passant de 169 à 53 millions de m3 entre 1998 et 2004, un constat qui a poussé la direction de l'hydraulique à tirer la sonnette d'alarme, d'autant plus que la wilaya s'est lancée dans la réalisation de l'ambitieux programme visant l'extension de son périmètre irrigué (la Mina et le bas Cheliff) avec la pose de nouveaux canaux. Ce projet consommera, à son achèvement, la somme de quelques 800 milliards de centimes. Pour faire face à cette défaillance, l'on prévoit le recours aux forages, surtout que les études hydrogéologiques ont montré que la région du Dahra, au nord-est de la wilaya, réserve, en son sous-sol, d'importantes potentialités hydriques. opération de désenvasement Avec la mise en branle des stations de dessalement au niveau des wilayas de Mostaganem et Oran qui consomment à partir de Gargar entre 8 et 9 millions de m3, Relizane peut espérer retrouver ses marques, elle qui a grand besoin d'eau lorsqu'on sait qu'elle est une région à vocation agricole. Il est à souligner que la Marja Sidi Abed a, en vue d'augmenter ses capacités qui ont atteint un faible seuil de 7 millions de m3, fait l'objet d'une opération de désenvasement pour laquelle était consacrée une enveloppe de 100 milliards de centimes. Cela dit, si de réelles mesures ne seront pas prises dans le proche avenir pour assurer l'approvisionnement en eau, les mannes financières engagées dans le secteur de l'agriculture, inscrites dans le cadre des PNDRA et FNDRA ou d'autres formules, risqueront de se perdre.