Les deux barrages hydrauliques que compte la wilaya sont à leur plus bas niveau. C'est ce que révèle le site internet de l'Agence du bassin hydrographique Cheliff-Zahrez (ABH), dont le siège est à Chlef. L'ouvrage de Oued Fodda a déjà été fermé à l'exploitation pour les mêmes motifs, car il n'emmagasine qu'un demi-million de mètres cubes sur une capacité de stockage de 125 millions. Il est destiné principalement à l'irrigation de la plaine du Cheliff, laquelle est sans eau depuis fin août dernier. Certaines exploitations agricoles n'ont pu survivre que grâce aux forages de particuliers, dont le nombre ne cesse d'augmenter, présentant une sérieuse menace sur la nappe phréatique. Le second barrage, en l'occurrence celui de Sidi Yacoub, n'échappe pas aussi à cette situation : il ne contient que 25 millions de mètres cubes d'eau, soit 10% de sa capacité de stockage qui est de 252 millions de mètres cubes. Cet ouvrage, faut-il le souligner, n'est utilisé que pour l'alimentation en eau potable du chef-lieu de wilaya et d'une dizaine d'autres communes, dont le littoral ouest. Cette inquiétante baisse a amené les gestionnaires du réseau de distribution à rationner le précieux liquide, d'autant que les dernières précipitations n'ont eu aucune incidence sur les réserves actuelles. En fait, la sécheresse qui affecte la région ouest touche également les barrages des wilayas de Relizane, de Tiaret et de Aïn Defla. Ceux de Harraza, Bouguerra, Gargar et Merdja Sidi Abed, par exemple, ne totalisent qu'entre 1,8 million et 4 millions de mètres cubes. Selon l'ABH, le taux de remplissage ne dépasse guère les 14,5% pour l'ensemble des barrages (16 au total) du bassin hydrographique Cheliff-Zahrez.