Les travaux de réhabilitation du réseau de distribution d'eau potable de la ville de Tamanrasset seront entamés début février. Illizi De notre envoyée spéciale Le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, présentera demain, en conseil du gouvernement, ce projet. «Je vais faire passer en conseil le marché de réalisation du nouveau réseau de distribution de cette ville, qui a été confié à Cosider canalisation», a déclaré le ministre, lundi soir, au cours d'un point de presse tenu en marge d'une visite d'inspection dans la wilaya d'Illizi. D'un coût de 4,5 milliards de dinars pour un tracé de 380 km de réseau, le projet de rénovation devra être finalisé dans un délai de 18 mois. Lors de la mise en service du transfert d'eau In Salah-Tamanrasset, il avait été imputé à la vétusté des canalisations les différents problèmes rencontrés dans la distribution optimale de l'eau dans cette ville. «Nous n'avons pas voulu renouveler le réseau avant la livraison finale du projet de transfert d'eau, avant de l'avoir testé. Nous ne voulions pas jeter 7 milliards de dinars. Lors de sa mise en service, nous avons constaté d'innombrables fuites. Aujourd'hui, l'alimentation a atteint un taux de 70 à 80%», a expliqué M. Sellal. «Maintenant que nous avons vu le comportement du réseau, nous avons effectué une étude, qui a été finalisée. Le marché est aujourd'hui attribué. A la fin de ce mois, l'ADE donnera l'ordre de service à l'entreprise et les travaux seront lancés au plus tard début février. Il s'agira, pour Cosider Canalisations, de réaliser un réseau performant, moderne, avec, en partie, des conduites produites en Algérie», poursuit-il. Pour ce qui est de la station de déminéralisation de In Salah, le ministre affirme que le dossier est en cours d'appel d'offres international, précisant que la priorité avait été donnée à l'acheminement de l'eau vers Tamanrasset, puis à la mise en place d'un réseau de distribution performant. «Cette station est une sécurité pour l'avenir, car il est probable qu'au bout de plusieurs années de forage et de pompage, la salinité augmente», a assuré M. Sellal. Profitant de sa visite, hier, à In Amenas, région frontalière avec la Libye, le ministre a affirmé qu'«il n'y a aucun problème avec la Tunisie et la Libye avec lesquelles l'Algérie exploite ces eaux en bonne entente». «Un travail a été effectué au sein de l'OSS», a ajouté le ministre, faisant référence à l'Organisme sahélo-saharien qui regroupe plusieurs Etats d'Afrique du Nord, dont la Tunisie et la Libye, ou encore d'Europe ou d'Amérique du Nord. «Son siège se trouve à Tunis et l'un de nos cadres nous y représente. Nous avons pu financer la réalisation d'un modèle mathématique qui a abouti à la signature d'un protocole d'accord entre les trois ministères pour une utilisation rationnelle de ces eaux», souligne-t-il. De même, ce «modèle» permet de contrôler les consommations respectives des trois riverains. «En sus, il y a une certain nombre de forages aux frontières, d'où nous surveillons la nappe. Et nous savons, de ce fait, avec exactitude, les quantités utilisées par chacun», avance le ministre. Jusqu'à présent, chacun respecte ses «territoires». «Il n'y a donc pas de conséquence ou d'incidence. Et pour dire, c'est même l'Algérie qui pompe le plus d'eau, suivie de la Tunisie et de la Libye», reconnaît M. Sellal.