Abdelmalek Sellal, ministre des Ressources en eau, a affirmé que l'utilisation des eaux de la nappe albienne se fait «en bonne entente» entre les trois pays qui se partagent cette ressource, à savoir l'Algérie, la Tunisie et la Libye. «Je tiens à souligner qu'il n'y a strictement aucun problème dans la répartition de cette eau qui se fait en bonne entente», a-t-il indiqué lors d'une conférence de presse tenue en marge de sa visite dans la wilaya d'Illizi. La bonne exploitation de cette ressource a été possible grâce à la mise en place de l'Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS). Basé à Tunis, cet organisme a mis en place «un modèle mathématique définissant la répartition de l'eau entre les trois pays», lesquels ont signé une convention pour «l'utilisation rationnelle de cette nappe», en plus de la surveillance de l'évolution de la nappe. «Au jour d'aujourd'hui, nous savons comment utiliser cette nappe sans qu'il y ait de conséquence sur l'eau», a-t-il dit. L'Algérie est actuellement à la tête de l'OSS jusqu'à juin, date de l'expiration de son mandat de deux ans. En plus des trois pays qui se partagent la nappe, l'OSS est composé de quatre pays européens, à savoir la France, l'Italie, l'Allemagne et la Suisse, en plus du Canada. Le financement de cet observatoire est assuré par les pays du nord de l'Afrique à hauteur de 300 000 euros, les pays européens pour 100 000 euros et une participation très symbolique pour les pays du Sahel. Cosider renouvellera le réseau AEP de Tamanrasset Interrogé sur le réseau d'alimentation en eau potable dans la wilaya de Tamanrasset depuis la mise en service du projet de transfert d'eau, le ministre a affirmé que «l'étude en prévision de la réalisation d'un nouveau réseau a été finalisée. Nous ne pouvions pas changer le réseau AEP sans l'avoir testé d'abord. Nous ne pouvons pas gaspiller l'argent sur un projet dont nous ignorons totalement le déroulement, car nous sommes redevables de l'argent public. Nous avons pris le temps de le tester et nous nous sommes rendu compte qu'il faut le refaire intégralement», a-t-il expliqué. Selon lui, le dossier sera étudié, ce mercredi, en Conseil de gouvernement pour faire passer le marché de réalisation de ce projet confié à l'entreprise nationale Sidar Canalisation pour une durée de 18 mois. L'enveloppe dégagée pour ce projet est de 4,5 milliards DA. «La wilaya aura ainsi un nouveau réseau moderne de 380 km de conduites réalisées en Algérie», a t-il dit. M. Sellal est affirmatif : «L'eau est acceptable. Elle contient 1,2 gr de sel. Sur le plan de la qualité, elle est tout à fait acceptable. Le transfert d'eau a été fait et il marche à merveille». Il affirme que les habitants locaux préfèrent préparer le thé avec l'eau de puits car elle est plus douce. A propos de la station de déminéralisation d'In Salah, le premier responsable du secteur affirme qu'«un appel d'offres international est en voie de lancement en prévision de sa réalisation». Il souligne que cet ouvrage a été prévu comme une «mesure de sécurité pour les années à venir». «Ce n'était pas une urgence», dira t-il, estimant que la réalisation de cette station est considérée comme «un grand projet similaire à la réalisation d'une pompe d'épuration».