Selon des statistiques de la Société d'ophtalmologie, on estime à 1500 le nombre de patients nécessitant une greffe de la cornée annuellement. 120 personnes atteintes de cécité reverront le soleil cette année grâce à la greffe. Pour l'année en cours pas moins de 120 opérations de greffes de cornée sont programmées au sein de l'établissement spécialisé en ophtalmologie Lazreg. Bien que ce nombre d'opérations programmées soit important, le nombre des personnes qui sont toujours sur la liste d'attente est plus important que les implantations qui vont être réalisées. Plus de 250 personnes sont sur ces listes et les cornées en provenance des USA ne peuvent pas satisfaire les besoins, surtout que cette atteinte ophtalmique, la cécité, est assez répandue dans la société. Selon des statistiques de la Société d'ophtalmologie, on estime à 1500 le nombre de patients nécessitant une greffe de la cornée annuellement. Plusieurs maladies de la cornée dont le traitement est exclusivement chirurgical nécessitent une greffe. Dans ce cadre, le taux de prévalence du glaucome est de 5,8% dans la wilaya d'Oran, révèle une enquête sur les pathologies oculaires effectuée par le service de la prévention de la Direction de la santé (DSP) de la wilaya d'Oran. Création d'une banque de cornées L'enquête effectuée sur des sujets de plus de 40 ans fait état d'un taux de prévalence de 20,4% pour la cataracte, de 2,4% pour la rétinopathie diabétique, de 3,7% pour la dégénérescence musculaire et de 1,4% pour les causes cornéennes. Ces pathologies oculaires ne pardonnent pas et peuvent entraîner la cécité et la plupart des cas ont besoin d'une greffe. Actuellement, les ophtalmologues posent un problème de textes législatifs qui interdisent de procéder à des prélèvements sans autorisation des parents des personnes décédées et de l'indisponibilité des greffons au niveau local. C'est ainsi que les ophtalmologues algériens plaident pour la création d'une banque de cornées ou ce qu'on appelle une banque des yeux, à l'instar des pays voisins, comme le Maroc, où la greffe de la cornée est un type d'opération courant. Cependant, la création d'une banque des yeux est tributaire d'une législation à même de permettre des prélèvements de cornées sur des personnes décédées sans attendre l'autorisation des parents.