Dans le cadre du partenariat avec le CHU La Timone de Marseille, une équipe de chirurgiens en ophtalmologie du CHU de Bab El-Oued partira à Marseille pour être formée sur les nouvelles techniques de la chirurgie de la rétine en plus d'une formation complémentaire. Dans un second temps, les chirurgiens marseillais se déplaceront en Algérie pour opérer les patients et faire bénéficier les chirurgiens algériens de séance de perfectionnement dans ce domaine. C'est ce qu'a annoncé le Pr Tiar, chef de service d'ophtalmologie au CHU Lamine Debaghine de Bab El-Oued au cours des deuxièmes journées algéro-marseillaises d'ophtalmologie. Deux thèmes y ont été retenus : la rétinopathie diabétique et les affections cornéennes, deux pathologies pourvoyeuses de cécité. L'objectif est de vulgariser les nouvelles techniques de pointe déjà utilisées en France telles que la vitrectomie sans suture et le laser femtoseconde. Cette dernière technique permet des découpes extrêmement précises dans la cornée. Pour le Pr Zakia Merad, ophtalmologue au CHU Lamine Debaghine, il s'agit de se familiariser avec ces nouvelles techniques et acquérir le transfert de technologie pour les médecins spécialistes en ophtalmologie. Cette spécialiste a confirmé que l'enquête nationale initiée en 2008 et qui a mobilisé 210 ophtalmologistes a révélé que la rétinopathie diabétique occupe la troisième place avec un taux de prévalence de 2,4%. La cataracte occupe la première place avec 13,8 %, suivie du glaucome à 4,6% et la dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA) avec 2,1%. Concernant la greffe de cornée, le Pr Hartani, chef de service d'ophtalmologie au CHU de Mustapha, plaide pour une banque de don de cornée et une législation plus souple pour les donneurs à l'image de la Tunisie qui en compte 4 banques et le Maroc qui a sa banque de cornée depuis 1954. «21 cas de greffes de cornées ont été réalisées en 2001 sur cadavres avec l'accord des familles grâce à la sollicitude des psychologues et de l'administration. Mais le Pr Hartani a proposé des formations et une évaluation des greffes qui ont été réalisées à ce jour.