Les aides financières prévues par l'actuel programme de mise à niveau des PME ne semblent pas susciter, outre mesure, l'engouement des entreprises. Selon le président du CNC, Zaïm Bensaci, «les montants affectés par le programme ne sont pas suffisamment attractifs, notamment pour ce qui est de l'équipement matériel et immatériel, où l'on prévoit des crédits bonifiés». Selon lui, «la bonification ne servira à rien, si l'entreprise n'arrive pas à décrocher, au préalable, un crédit auprès de la banque». Le CNC suggère qu'il y ait pour certaines activités, dites prioritaires et stratégiques, «une autre formule d'aide financière plus attractive pour intéresser un maximum de PME». En effet, la nomenclature des dépenses arrêtées par le programme ne prévoit, pour les investissements matériels de productivité par exemple, qu'un montant plafonné de 15 millions de dinars. L'Etat prend en charge 10% de ce coût au profit des entreprises dont le chiffre d'affaires est inférieur à 100 millions de dinars. La différence est financée par l'entreprise, soit 13,5 millions de dinars. Pour l'action dite de pré-diagnostic, le coût plafond est de 500 000 DA. L'aide publique couvre 80% de ce montant et la différence, soit 100 000 DA, est financée par l'entreprise elle-même. L'action de diagnostic bénéficie, quant à elle, d'un coût plafond de 2,5 millions de dinars, l'aide publique étant assurée à hauteur de 80% et la différence, soit 500 000 DA, est financée par l'entreprise. Au titre de la formation et de l'assistance spécifique, la nomenclature des dépenses affecte pour le coaching ou l'accompagnement dans le domaine des TIC, des exportations, de l'innovation, de l'expertise financière et de la certification un coût plafond de cette action qui est de 1 million de dinars, avec une prise en charge de 80% assurée par l'Etat et une participation de l'entreprise sur fonds propres ou crédits bancaires bonifiés à 6%.