Le dossier (brûlant) de l'arbitrage est de nouveau sur la table des responsables de la Fédération algérienne de football (FAF). La vacance du pouvoir (comblée depuis) à la veille de l'élection du président de la FAF a été « exploitée » à fond la caisse par les corrupteurs et les corrompus qui n'ont pas hésité un seul instant à pénétrer dans la brèche ouverte par « l'absence momentanée » de l'autorité au niveau fédéral. Des dirigeants et arbitres sans scrupules, ni morale versent dans la corruption et s'arrangent, en contrepartie de sommes d'argent, pour avantager une équipe au détriment d'une autre. Depuis la reprise de la phase retour, il ne se passe plus une journée sans que des bruits de corruption circulent avec insistance. La « production » de certains referees ne laisse aucun doute là-dessus. Forts de l'impunité dont ils jouissent, des dirigeants et des arbitres s'adonnent à volonté à cette pratique ignoble. Les protestations, les contestations et les réclamations des victimes de cette situation n'y font rien. Elles ne trouvent aucun écho de la part de ceux qui ont la lourde responsabilité de gérer ce corps. Aujourd'hui, la corruption des arbitres a atteint un seuil intolérable. Les hommes qui ont en charge le football n'ont pas le droit de rester les bras croisés contre cette menace réelle que fait peser sur lui la corruption. Des dirigeants de clubs (toutes divisions confondues) sont les premiers responsables de cette situation. Les responsables de la fédération et de la ligue nationale doivent sortir sur le terrain pour combattre ce fléau à travers une évaluation individuelle de chaque arbitre. Parfois, les inspecteurs et contrôleurs d'arbitres sont les premiers à favoriser la corruption à travers leur complaisance vis-à-vis des arbitres. Les intermédiaires, des chauffeurs de taxi, trouvent leur compte dans cette déplorable situation. Les hommes qui ont la haute main sur les désignations, c'est-à-dire Mourad Bouchemla et Ali Malek, doivent assumer toutes leurs responsabilités : du choix des arbitres, jusqu'aux sanctions en passant par le contrôle sans aucune concession. L'heure est grave et chacun doit assumer ses responsabilités. La corruption dans le corps arbitral existe bel et bien et fait d'énormes dégâts. Faut-il attendre qu'elle réduise en fumée un football déjà moribond pour se mobiliser et lutter efficacement contre ce mal qui gangrène le ballon rond ?