Le bilan dressé par l'Algérienne des eaux de la wilaya de Tamanrasset durant les neuf premiers mois de l'année écoulée a montré une nette amélioration en matière de raccordement au réseau d'alimentation en eau potable, particulièrement depuis l'inauguration du mégaprojet de transfert d'eau à partir d'In Salah. Une enveloppe de 80 millions de dinars, dont la moitié dans le cadre du plan de développement communal, a été allouée à l'extension des réseaux et au branchement des différentes institutions de la wilaya. D'une population de 98 906 âmes, la commune de Tamanrasset à elle seule a enregistré 770 nouveaux abonnés et régularisé 346 autres non recensés auparavant. Ceci a permis de porter le nombre total des abonnés à 9 860 contre 8 744 avant 2011. Cependant, le réseau de distribution reste déficient et ne répond plus aux exigences requises compte tenu de la moyenne du volume quotidien des eaux distribuées qui avoisine 18 000 m3. Cette réalité a beaucoup plus favorisé le piquage illicite qui a atteint la barre des 30%, malgré les mesures prises par l'ADE pour réduire les pertes engendrées à sa trésorerie. Cela sans compter les quantités d'eau déversées sur la chaussée à cause de la vétusté de l'actuel réseau en dépit des réfections effectuées par les services concernés et le recours à 37 unités des différentes wilaya du pays pour réparer plus de 3700 fuites à ce jour. La ville des Imouhaghs se transforme en ne immense flaque d'eau après chaque pompage. Un scénario tellement courant que l'on a fini par s'en accommoder malheureusement.