Le premier jour de l'an amazigh 2962 a été célébré, cette année, dans plusieurs localités de Béjaïa, dans l'ambiance et la communion. Au- delà du dîner de partage traditionnel qui réunit toutes les familles, diverses festivités commémoratives ont été organisées par le mouvement associatif de la région pour redonner à cette fête toute sa dimension culturelle et civilisationnelle. A Tifra, c'est le centre culturel Hami Arezki, en collaboration avec l'association culturelle Tifra (ACT) qui a donné un caractère inédit à cette fête. Trois jours durant (du 11 au 13), le centre culturel n'a pas désempli. Il est devenu, l'espace de ces trois jours, la destination préférée d'une foule incessante composée essentiellement d'enfants et de jeunes. Expositions diverses (livres, sculptures d'art contemporain et d'art traditionnel, cuisine traditionnelle…), récital poétique avec Mezouani Khellaf et Talah Djamel, pièces théâtrales présentées par les troupes Tilleli d'Ighil Ali, La Paix d'Akbou, SDF de Tifra, chorale et danses…Le programme concocté à cette occasion a été, de l'avis de quelques jeunes interrogés, à la hauteur de l'événement. «Bravo pour l'ACT et le chargé à la culture, malgré le peu de moyens, ils ont réussi à faire bouger les choses, on doit les soutenir et les encourager» déclare un jeune étudiant rencontré sur les lieux. Pour beaucoup, le clou du programme a été la prestation présentée parle groupe break dance de la maison de jeunes de Tibane, les Black Fire Crew, qui ont subjugué beaucoup de jeunes par leur prouesse acrobatique. A noter qu'une tombola a été organisée à cette occasion et des prix ont été remis aux gagnants. A Tinebdar, Timaâmart n'Sidi-Moussa, de son côté, a concocté un riche programme culturel et artistique pour l'occasion. Les festivités qui ont eu lieu vendredi et qui se sont tenues au village Aqerum ont drainé une nombreuse assistance mixte venue renouer avec les traditions. Au menu du programme, une exposition d'objets et d'habits traditionnels, un concours culturel intercommunal, un monologue et de la musique kabyle. En fin de cérémonie des prix ont été remis aux gagnants du concours et un couscous au poulet a été offert à toute l'assistance. «Cette célébration s'est déroulée dans la joie et la communion, nous remercions tous ceux qui nous ont prêté assistance et joyeuse année à tout le monde» nous déclare le président du comité religieux de Sidi Moussa. A Adekar, diverses festivités commémoratives ont été aussi organisées à cette occasion. Le centre culturel de la région a vibré pendant plusieurs jours au rythme des différentes activités programmées par les organisateurs. Même chose à Sidi-Aich et dans plusieurs autres régions de la wilaya. Ainsi d'année en année, en dépit des dérobades des pouvoirs publics concernant son institution officielle comme fête nationale, le premier jour de Yennayer se célèbre de plus en plus un peu partout et tend à s'imposer comme une date qui compte dans le paysage national.