Alors que les activités prévues à la Maison de la culture, dont le concours de l'élection de Miss Kabylie 2011, ont été gelées à la suite des émeutes ayant eu lieu dans la région et un peu partout dans le pays, les autres programmes élaborés par d'autres communes pour les festivités de Yennayer sont maintenus. C'est le cas notamment de la commune de Tizi Rached où les animateurs de la Maison de jeunes ont organisé une grandiose fête du nouvel an berbère. Dans leur programme, figurent entre autres activités une exposition d'objets traditionnels et documents relatifs à l'histoire ancienne, une conférence suivie d'une waâda (banquet) etc. Cette occasion permet de rassembler les jeunes de la région autour de la fête, selon un animateur de la Maison de jeunes. À Ath Zmenzer, dans la localité de Beni Douala, un collectif de jeunes, dit “Pour une Kabylie propre”, a concocté un programme spécial Yennayer, dans lequel il est question d'animer, outre une exposition sur le sujet, un spectacle de magie et une conférence présentée par l'universitaire Saïd Chemakh. Selon un membre de ce collectif, tous les villages de la commune d'Ath Zmenzer sont conviés à cette rencontre qui sera aussi une occasion de débattre de certains sujets d'intérêt général à la région. À Makouda, le collectif culturel de Tala-Bouzrou, créé à l'occasion des fêtes de Yennayer et en prévision de la réalisation d'une stèle commémorative, organise différentes festivités pour aujourd'hui mercredi 12 janvier 2011 à partir de 11 heures à la Maison de jeunes de Tala-Bouzrou, dans la commune de Makouda. Au programme, une conférence animée par Amar Amazigh et un gala artistique avec la participation de chanteurs bien connus dans la région. Dans la commune d'Aghribs (Azeffoun), le comité du village, en collaboration avec l'APC, ont devancé de quelques jours la célébration de cette fête en raison de “la charge de leur programme d'activités”. En effet, c'est le samedi 8 janvier que Yennayer, premier jour de l'an berbère et néanmoins agricole (2961), a été fêté avec faste à la mosquée de Sidi Djaffar, récemment rénovée et remarquablement ornée et éclairée pour cette occasion. Une foule innombrable de femmes, d'hommes, de jeunes, issus d'Aghribs et d'autres villages environnants, a rallié cette mosquée ancestrale pour participer à la fête et prendre part à la grande waâda, à savoir un savoureux couscous en sauce au poulet, préparé spécialement par les familles du village Aghribs.