Cette technologie, qui offre l'Internet, la télévision et la téléphonie, a été mise en service en 2010. Plus d'une année après son lancement par Algérie-Télécom, des problèmes techniques persistent. Les abonnés à Internet via la technologie du FTTX (technologie de la fibre optique en matière de transmission du signal) de la ville de Médéa montent au créneau et dénoncent le très faible débit de l'Internet, la mauvaise qualité du son et de l'image du bouquet de chaînes de TV transmises par cette technologie et les pannes répétées du téléphone fixe. La technologie du FTTX (en anglais Fiber to the X) est un système qui est branché à partir de la ligne téléphonique domestique, offrant ainsi les trois options, l'Internet, la télévision et la téléphonie fixe moyennant un forfait de 3000 DA / mois. Ce système a été mis en service en 2010 pour certains quartiers de la ville de Médéa, à l'issue d'alléchants spots publicitaires mettant en confiance les ménages sur la qualité et les avantages du FTTX. Plusieurs abonnements ont été alors souscrits auprès d'Algérie Télécom, mais après une année d'essais et de tests, la qualité technique n'est pas encore maîtrisable, en particulier pour la télévision. Un problème subsiste entre la réception du son et de l'image qui sont souvent en déphasage de quelques secondes. Les abonnés notent également des coupures fréquentes des séquences d'images. Le bouquet, qui prévoit 58 chaînes de télévision n'offre maintenant que 40, auxquelles on peut facilement accéder par une simple antenne parabolique (chaînes non cryptées). Le débit de l'Internet, qui a atteint huit mégabits / seconde au premier mois de la mise en service se trouve maintenant à un mégabits /s seulement. Ce débit est considéré par les usagers comme très faible pour couvrir les 3 options en même temps, en particulier durant les heures de grand audimat (de grande écoute), surtout le soir. Pour les abonnées les plus éloignés, le débit, selon les tests effectués, est moins de 1 mégabit / s, ce dysfonctionnement existe depuis quelque temps. Cette situation désagréable a pousser les abonnés à réagir en faisant des réclamations auprès d'Algérie Télécom pour remédier à cette anomalie, considérée par certains souscripteurs de la convention comme une arnaque, d'autant plus qu'il s'agit de la technologie de la fibre optique. «Vous imaginez le stress qu'on endure, je dois attendre plus de deux minutes pour voir une page web s'afficher ! Ils savent ce que signifie dans l'esprit des gens le terme fibre optique, mais on se rend compte qu'ils n'étaient pas très sérieux en nous offrant même pas le 1/100 des vraies capacités de cette technologie », se désole un internaute. Pour le directeur d'Algérie Télécom de la wilaya de Médéa, le 1 mégabit / s est un débit qui a été prévu dans le contrat au début de l'installation de ce réseau dans quelques quartiers de la ville de Médéa. «On va voir avec nos partenaires canadiens s'il y a lieu d'augmenter le débit, mais l'abonnement sera quand même revu à la hausse suivant la qualité du service offert. Quant aux créances des abonnés qui n'ont pas payé jusqu'au mois de janvier 2012, elles seront tout simplement effacées», promet-il. Une chose est sûre, la ville de Médéa, qui a été choisie comme ville pilote en matière d'installation de la fibre optique en 2010, ne semble pas tirer profit de cette technologie dont la littérature grise note que les débits en FTTX peuvent atteindre 2 gigabit / s, soit 2000 mégabits dans chaque sens, soit encore des débits 100 fois supérieurs à ceux accessibles via le réseau des modems ADSL, qui est constitué de câbles de téléphonie en cuivre.