Les Centres culturels français (CCF) et les services de coopération universitaire, éducative, linguistique et culturelle de l'ambassade de France ont fusionné pour devenir l'Institut français d'Algérie (IFA) qui a été étrenné, hier matin, à Alger. L'institut français d'Algérie a été officiellement lancé par Son Excellence, Xavier Driencourt, ambassadeur de France en Algérie, qui a animé une conférence de presse, en présence de Mme Loan Forgeron, conseillère de presse et communication, Joël Lascaux, le frais et émoulu directeur de l'Institut français en Algérie, des directeurs des Centres culturels français de Constantine, Annaba, Tlemcen et Oran, de Mme Wörgetter Aloisia, ambassadrice d'Autriche, de Mme Lydia Nabais, conseillère diplomatique du Portugal et d'Alexis Konstantopoulos, premier conseiller auprès de la délégation de l'Union européenne en Algérie. «Aujourd'hui, c'est ‘‘l'arrêt de mort'' des Centres culturels français et ce sont aussi le baptême et la naissance de l'Institut français. Cette réorganisation a pour but de donner de plus grandes visibilité et lisibilité. La France a toujours mis l'accent sur une meilleure diplomatie d'influence (culture). Une réorganisation pour donner une plus grande synergie et harmonie des actions culturelles à l'étranger, une unification… La francophonie est toujours importante pour le gouvernement français. Préparer les prochains 25 ans et renforcer le capital humain dans le secteur universitaire», indiquera l'ambassadeur de France, Xavier Driencourt. Abondant dans le même sens, Joël Lascaux, directeur de l'Institut français, étayera : «C'est une réforme compliquée (par rapport au changement). Notre souhait, c'est de faire mieux et encore mieux. Améliorer notre offre. Une priorité politique vers un ensemble de pays de la rive sud. Le Maroc et l'Algérie sont des poids lourds… C'est un travail d'équipe. Et le public est le bienvenu et bien accueilli.» 20 000 étudiants algériens en France La fusion des Centres culturels français (CCF) et les services de coopération universitaire, éducative, linguistique et culturelle de l'ambassade de France est intervenue dans le cadre d'une réforme mondiale du réseau culturel et de coopération du ministère français des Affaires étrangères et européennes initiée par la loi du 27 juillet 2010 relative à l'action extérieure de la France. Une architecture s'articulant autour du programme universitaire et scientifique (44% du budget de l'IF) et des manifestations culturelles (17%). L'enveloppe financière globale 2012 de l'Institut français est conséquente. Elle est de l'ordre de 14 millions d'euros (contre 12 millions d'euros en 2011). Un budget situé au premier rang mondial. A titre indicatif, dans le cadre des actions de l'IF, on recense 20 000 étudiants algériens en France, 1600 bourses attribuées à des étudiants algériens, 4880 visas long séjour délivrés pour des étudiants algériens, 270 chercheurs algériens officiant en France, 11 000 élèves inscrits aux cours de langues, 510 manifestations culturelles au sein des cinq Centres culturels français (Alger, Constantine, Annaba, Tlemcen et Oran), 6 projets (universitaires et de société civile) soutenus par le Fonds de solidarité prioritaire ou encore 600 conventions entre des universités algériennes et françaises en matière de recherche. Cette année, d'autres Instituts français seront inaugurés comme ceux des Etats-Unis, du Canada, du Liban et du Maroc. Par ailleurs, répondant à une question sur un éventuel programme de l'IF quant à la célébration du 50e anniversaire de l'Indépendance de l'Algérie, Xavier Driencourt déclarera : «C'est vôtre fête. On ne peut pas venir sans être invité. C'est à vous de la célébrer. C'est votre année 2012.» Site de l'Institut français : www.if-algerie.com