«Durant l'année 2011, 4 831 étudiants algériens ont obtenu un visa long séjour alors que 270 chercheurs algériens sont partis s'installer en France», a indiqué l'ambassadeur de France en Algérie, Xavier Driencourt, hier à Alger, lors du lancement officiel de l'Institut français d'Algérie (IFA), organisé en présence du directeur de l'IFA, Joël Lascaux, assisté par quatre directeurs des ex-CCF de Annaba, Tlemcen , Oran et Constantine. Ces dernières années, les étudiants algériens ont affiché une certaine tendance à se tourner vers l'étranger pour poursuivre leurs études supérieures, notamment vers le programme instauré par les ex-centres de culture français, «campus France» ; une réalité qui se traduit par les 1 618 bourses attribuées durant l'année dernière dans le cadre de ce programme. La cinquième République se présente comme l'alternative incontournable pour la matière grise algérienne et la fuite des cerveaux; d'après, les statistiques présentées par l'ambassadeur, «près de 20 000 étudiants algériens se retrouvent actuellement sur le sol français». A l'occasion d'une conférence de presse, Xavier Driencourt est revenu sur les raisons derrière la restructuration des CCF implantés dans la bande côtière du pays ; une réforme devant apporter «une plus grande visibilité à travers le monde, pour garantir une meilleure diplomatie d'affluence ». L'institut français d'Algérie, auquel a été consacré un important budget d'environ 14 millions d'euros à l'heure où, faut- il le rappeler, la France vient tout juste de percevoir son triple A, est le résultat d'une fusion entre l'ambassade de France et les cinq centres français, autrement dit «fusion des budgets, qui avant, étaient fragmentés par le déséquilibre des programmes entre ces pôles culturels». Cette nouvelle disposition a ainsi transformé les centres de culture en antennes relevant de l'IFA , permettant à l'Institut, selon l'orateur, «d'amplifier ses actions culturelles en offrant une certaine mobilité aux personnels de cet établissement ». De son côté, le directeur de l'IFA, M. Joël Lascaux, a qualifié cette fusion de «réforme importante entamée depuis 2009» tout en relevant que la France dispose désormais d'instituts à travers le monde, au même titre que le Royaume-Uni (British consul) et l'Allemagne (Goethe institut). Notons que , l'IFA aura trois grands pôles d'activités, à savoir la coopération universitaire et scientifique (44% des activités), les cours de langues (17%) et les manifestations culturelles (17%).